02/08/2013
Dans l’avion Marseille-Paris, je prends quelques instants pour
« planter le décor » de ma vie avant d’entamer le récit d’une
nouvelle expédition dans une contrée lointaine et sauvage :
Madagascar ! Ce pays n’est pas anodin pour moi, mes parents l’ont quitté
il y a 33 ans exactement après un séjour de dix ans. Pour ma part, je n’y ai
séjourné qu’une année après ma naissance, mes parents préférant s’exiler
rapidement à la Réunion avec leur bébé, alors que beaucoup d’enfants mouraient
de déshydratation ou de maladies infectieuses autour d’eux. Les conditions
d’hygiène étaient limitées là-bas et ils ne voulaient pas me faire courir de
risque infectieux. C’est donc une sorte de pèlerinage familial que j’effectue
cette fois dans mon voyage, même si j’ai moi-même peu de souvenirs de cette
enfance, à part les mémoires transmises par mes parents.
C’est donc heureuse mais fatiguée que j’entreprends ce voyage
initiatique, ces derniers jours ayant été particulièrement intenses pour moi.
Je ne vais étonner personne en disant que je change de vie encore une fois, je
dois aimer ça, pour le faire si souvent ! Sans doute mais il y a une
partie de moi qui aimerait vraiment se poser quelque part enfin… J’y
travaille ! En attendant, j’ai déménagé sur Marseille dans un nouvel
appartement avec Florian et je commence un nouveau travail à Marseille
également en septembre. J’ai quitté mon ancien emploi sur Aix il y a quelques
semaines afin de me laisser du temps pour trouver un nid douillet sur Marseille
pour nous deux et vendre celui que j’avais à Montréal. Entre les recherches
d’appartements, mon déménagement d’Aix à Marseille, mon séjour à Montréal pour
revoir mes amis et vendre mon condo, aller voir le notaire, mon comptable…
Autant dire que je n’ai pas vu le temps passer ! Moi qui voulais prendre
un peu de temps pour m’occuper de moi, c’est raté ! Heureusement, mon
genou se remet bien après l’opération qui a eu lieu il y a quatre mois en mars
dernier, ce qui me donne plus de liberté de mouvement. Mais il reste fragile,
il faut que je le ménage tout de même. Hier encore, j’étais en plein
déménagement, enfouie dans les cartons, avalant des tonnes de poussière… et là
me voici dans l’avion en route pour le pays de mes rêves ! Quel contraste
un peu violent !
Mais tout s’est passé à merveille, je suis heureuse de commencer cette
nouvelle vie avec Florian. Seule ombre au tableau, ma mère s’est planté un
couteau dans la main en épluchant un avocat alors qu’ils étaient descendus sur
Aix m’aider dans mon déménagement. Résultat : infection des tendons et
risque de perdre un doigt ! Tout s’est passé le jour de mon déménagement
(avant-hier en fait) et juste après avoir rendu les clés de mon ex-chez moi à
Aix, j’ai filé à la clinique avec Flo
retrouver mon père qui attendait la fin de l’opération de ma mère. Beaucoup
d’émotions dans cette journée ! Sans parler du fait que c’était également
le jour de la signature de l’acte de vente de mon appartement à Montréal.
J’avais donné une procuration à une amie (que je remercie vivement). Ouf,
quelle journée ! Ca faisait un peu beaucoup… La main de ma mère se remet
doucement même si ça reste très douloureux. Pour le reste des aspects
matériels, (qui m’ont paru beaucoup moins importants tout d’un coup) tout s’est
plutôt bien déroulé. C’est donc dans un état d’esprit un peu chaotique que j’entreprends ce
voyage en espérant pouvoir me reposer un peu à un moment donné ! Au moins,
tout a été finalisé avant mon départ, je suis contente.
Arrivés à Paris Charles de Gaulle, nous pouvons patienter dans le salon
Air France grâce au statut « Grand Voyageur » de Florian. Dans cet
environnement calme et paisible, nous sont offerts gratuitement vin, Champagne
et déjeuner sous forme de buffet… On ne peut pas se plaindre, ce salon est
grandiose (même Florian a rarement vu ça).
Nous embarquons dans l’avion, avec du retard, compensé par la surprise
de notre surclassement en classe affaires avec large fauteuil et écran privé.
Je trouve que notre voyage commence plutôt bien !
Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer durant le vol entre les films,
les repas et le spectacle que nous offre notre terre depuis notre petit hublot.
Collés à la vitre, nous admirons les Alpes, le lac de Genève, le lac de Garde…
La visibilité est tellement bonne que nous apercevons Venise et ses canaux, la Crête… et comble de bonheur, nous assistons à un magnifique coucher de soleil
agrémenté d’un orage à côté duquel nous passons sans inquiétude pour notre
avion. Mais la vision d’un tel orage avec ses éclairs embrasant les nuages est
vraiment impressionnante. Quel spectacle alors que nous ne sommes pas encore
descendus d’avion !
Nous réussissons à dormir un peu durant le vol, assez pour envisager
l’arrivée à Tana avec sérénité.
Descendus d’avion, nous sommes surpris de passer la police aussi vite sans avoir à payer de visa. Nous restons dans le pays moins de trente jours donc le visa est gratuit : chouette ! Nos bagages récupérés, nous cherchons le chauffeur de notre hôtel censé venir nous récupérer à l’aéroport. Toutefois, après avoir regardé avec attention tous les panneaux levés, nous ne trouvons aucune trace de notre chauffeur. Il faut dire que notre vol a une heure trente de retard et qu’il est une heure du matin. Il a dû s’endormir quelque part. Nous n’avons pas le choix, il faut faire confiance à quelqu’un d’autre. Un gars à la mine sympathique nous propose de nous emmener avec son taxi. Bon, c’est parti ! Des porteurs nous sautent dessus pour prendre nos sacs mais nous refusons fermement. Engoncés dans une vieille 4L, nous voici quittant l’aéroport pour nous enfoncer dans les rues sombres de Tana. On a tellement entendu d’histoires d’horreur sur la capitale que chaque arbre, chaque rue nous paraissent menaçants. C’est vrai que la ville manque d’éclairage et que beaucoup de gens louches ont l’air d’attendre je ne sais quoi sur les trottoirs. .. Mais la ville ne me paraît tout de même pas si terrifiante ! Par contre, il fait un froid de canard ! C’est l’hiver ici et nos 35° de Marseille nous paraissent déjà loin !
Descendus d’avion, nous sommes surpris de passer la police aussi vite sans avoir à payer de visa. Nous restons dans le pays moins de trente jours donc le visa est gratuit : chouette ! Nos bagages récupérés, nous cherchons le chauffeur de notre hôtel censé venir nous récupérer à l’aéroport. Toutefois, après avoir regardé avec attention tous les panneaux levés, nous ne trouvons aucune trace de notre chauffeur. Il faut dire que notre vol a une heure trente de retard et qu’il est une heure du matin. Il a dû s’endormir quelque part. Nous n’avons pas le choix, il faut faire confiance à quelqu’un d’autre. Un gars à la mine sympathique nous propose de nous emmener avec son taxi. Bon, c’est parti ! Des porteurs nous sautent dessus pour prendre nos sacs mais nous refusons fermement. Engoncés dans une vieille 4L, nous voici quittant l’aéroport pour nous enfoncer dans les rues sombres de Tana. On a tellement entendu d’histoires d’horreur sur la capitale que chaque arbre, chaque rue nous paraissent menaçants. C’est vrai que la ville manque d’éclairage et que beaucoup de gens louches ont l’air d’attendre je ne sais quoi sur les trottoirs. .. Mais la ville ne me paraît tout de même pas si terrifiante ! Par contre, il fait un froid de canard ! C’est l’hiver ici et nos 35° de Marseille nous paraissent déjà loin !
Arrivés sans encombre à l’hôtel, nous entrons dans une charmante bâtisse
aux allures de musée artisanal. Nous découvrons une belle chambre au bon lit
douillet et nous emmitouflons rapidement dans la grosse couette afin de
terminer notre courte nuit.