26 juin 2009
Ce matin, nous partons en tour organisé pour une visite de la ville. Je n’aime pas trop ce genre d’excursion d’habitude, tous entassés dans un bus à visiter la même chose au même moment. Mon esprit routard préfère prendre mon sac et me débrouiller seule. Mais c’est Max qui a tout organisé pour moi et c’est vrai que nous restons peu de jours à Rio, ce sera plus simple de voir les principales attractions de cette façon. De plus, à force de s’entendre répéter que Rio n’est pas sûr au niveau de la sécurité, on commence à devenir parano. Nous serons plus tranquilles d’esprit comme ça.
Une dame au visage sévère vient nous chercher à notre hôtel vers 8h30. Elle se présente comme notre guide mais son air ronchon n’est guère encourageant. Enfin… Nous avons l’honneur, Max et moi, de pouvoir nous asseoir au devant du minibus, juste à côté du chauffeur par manque de place à l’arrière, ce qui fait bien mon affaire. La vue n’en sera que meilleure! Je soupçonne que nous avons droit à un traitement de faveur à chaque fois qu’ils savent que Max détient, lui aussi, une agence de voyage. La publicité entre agences de différentes régions est importante; ils peuvent s’envoyer des clients quand la confiance dans les excursions est assurée!
Nous débutons notre visite par la montée vers le Cristo Redentor (la statue du Christ si célèbre). Nous grimpons avec notre petit bus en haut de la montagne tout en traversant tantôt des beaux quartiers, tantôt des favelas. Les quartiers les plus pauvres juxtaposent ceux des plus riches sans aucune frontière. Je peux comprendre que la jalousie des plus démunis soit attisée par cette énorme inégalité à la porte de leur maison, ce qui provoque des agressions des plus meurtrières, souvent à main armée.
Le temps se maintenait à peu près jusqu’ici, mais là, plus nous montons, plus nous entrons dans un brouillard épais qui risque de boucher la vue. En effet, arrivés en haut, nous n’apercevons même pas le haut de la statue cachée dans la brume alors que nous nous trouvons à ses pieds. C’est sans parler d’une éventuelle vue sur la ville… De plus, la pluie se met à déferler sur nous intensément. Bon… Nous nous abritons en attendant que ça se calme. Quelques minutes plus tard, le déluge s’est arrêté et la brume a quitté la statue que nous apercevons entièrement! Youpi!! Bon, nous n’aurons pas la vue sur la ville, on ne peut pas tout avoir.
Nous redescendons ensuite tranquillement de notre montagne pour nous arrêter dans un magasin de touristes qui vend des costumes du carnaval de Rio. Ben voyons! Un groupe de dames russes assez âgées se prête au jeu et essaie des tenues. Elles sortent dehors en riant, s’amusant comme des folles avec leur déguisement. C’est un vrai plaisir de les regarder. Elles ont bien raison! Nous passons ensuite à la cathédrale de la ville qui se situe à Lapa. Erigée en forme de cône, elle manque de cachet et me fait plutôt penser à un bâtiment défraîchi des années 70. Son intérieur avec ses quatre vitraux stupéfiants relève un peu l’ensemble. Nous nous arrêtons ensuite au stade de football de Maracana, célèbre pour les amateurs de ce sport (ce qui n’est pas mon cas). Heureusement, nous ne resterons pas longtemps.
Après un bon arrêt pour déjeuner dans un très bon restaurant, nous changeons de guide (ce qui n’est pas un mal) et partons pour le Pâo de açucar (pain de sucre), une énorme montagne qui permet d’admirer, on l’espère cette fois, la ville de Rio du sommet. Deux téléphériques mènent au sommet, à 400 mètres au-dessus de Rio. Et là, je dois dire que je ne suis aucunement déçue. La vue est dégagée et le panorama qui s’offre à nous est grandiose. Entre la mer, les montagnes et la ville s’étendant à nos pieds, nous ne savons plus où donner de la tête… Max est aussi enchanté que moi et nous restons un moment à admirer ce superbe spectacle. Nous avons de la chance avec le temps cette fois et ça en valait vraiment la peine! Emerveillés, nous profitons de ce beau moment ensemble, ce qui renforce nos liens naissants. C’est important le partage de belles choses avec des gens qu’on apprécie vraiment, je m’en rends compte de plus en plus.
Nous revenons ensuite tranquillement à l’hôtel, le jour déclinant peu à peu. Nous ressortons dîner vers les 20h et décidons d’aller dans le quartier de Lapa encore une fois. Le vendredi soir est paraît-il bien animé dans ce coin-là. En effet, nous atterrissons dans un bar bondé où la conversation des gens résonne dans toute la pièce. De plus, certains fument sous prétexte que l’endroit est ouvert. Nous ne prenons qu’un verre de vin en hurlant pour essayer de se faire comprendre. Nous trouverons un autre endroit pour dîner. En nous promenant nous tombons par hasard dans une rue où de nombreuses échoppes ambulantes proposent à manger et à boire, le tout au son d’une musique entraînante typiquement brésilienne. Ah, j’aime cette ambiance! La foule se presse dans cette rue, riant, mangeant et buvant dehors à la belle étoile. Je préfère de loin cette atmosphère bon enfant à même la rue, plutôt que de me retrouver dans un restaurant chic, entourée de gens qui se croient supérieurs et en oublient les choses simples de la vie. J’insiste auprès de Max pour manger ici dans la rue et il me suit avec plaisir. Nous dégustons d’excellentes brochettes de viande, accompagnées de semoule et suivies d’un délicieux gâteau de riz. Je suis aux anges ici! J’ai vraiment l’impression de toucher le vrai Rio, sans ressentir d’insécurité, juste en profitant de la bonne humeur des gens, de leur frivolité et de leur passion pour la musique. Aucun touriste n’est visible et les gens me regardent un peu étonnés de me voir ici, mais tous très souriants et bienveillants.
Nous partons ensuite danser dans un club de samba, Max et moi. Alors qu’il est encore assez tôt, la piste de danse est déjà bien occupée et nous nous joignons aux danseurs, essayant quelques pas de samba, ce qui n’a rien d’aisé vu que je n’ai jamais pris de cours. Un groupe de filles brésiliennes s’amuse de mes pathétiques essais et décide de m’apprendre les pas de base. Avec des sourires et de la patience, j’arrive à un résultat satisfaisant. Max est fier de moi! C’est vraiment gentil de la part des Brésiliennes d’avoir pris le temps de m’enseigner quelques rudiments. En tout cas, j’ai transpiré! Cette danse n’est pas de tout repos pour les jambes…
Nous repassons ensuite par la rue animée de tantôt, histoire de prendre un verre de caipirinha accompagné d’un petit gâteau puis nous rentrons nous coucher après cette belle journée bien remplie!
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