28 juin 2009
Réveillée à 10h30, à temps pour le petit déjeuner, je ne m’estime pas trop fatiguée après ces cinq heures de récupération. Au moins c’était un profond sommeil. J’admire la vue de la salle à déjeuner qui donne sur la mer, la piscine, la plage et Rio au loin. Superbe! Je goûte à tous les succulents fruits proposés: de la mangue fraîche aux fruits de la passion, savourant tous ces mets offerts gracieusement par la compagnie de vol.
Je me renseigne ensuite à la réception de la suite des événements et on m’informe qu’un bus viendra nous chercher à 16h pour nous conduire à l’aéroport. D’ici là, nous pouvons profiter de l’hôtel, la chambre, la piscine et un déjeuner nous sera servi à midi, le tout gratuitement! La grande classe… je suis presque contente d’être restée ici au final s’il n’y avait pas cette histoire de journée de travail perdue. En plus, il fait un temps magnifique aujourd’hui alors que nous n’avons eu droit qu’à un ciel nuageux depuis trois jours. Après avoir informé mes proches et mes collègues de travail par mail de mon raté d’avion, je m’installe sur une chaise longue face à la mer, au soleil, en écoutant les vagues se fracasser contre les rochers. La vie pourrait être plus difficile pour moi! Dommage qu’il soit interdit de descendre sur la plage, je me serais bien baignée. Mais les rouleaux sont si forts et les rochers si nombreux qu’il serait dangereux de s’y aventurer. Tant pis, j’admire l’océan de mon promontoire, ce qui me procure déjà un immense plaisir, surtout le grondement sourd des vagues roulant sur elles-mêmes avant de s’échouer sur le sable avec fracas. J’aime! Je pourrais rester des heures à écouter cette musique méditative.
Vers 13h30, je profite du déjeuner offert sans trop exagérer non plus, j’ai l’impression d’avoir pris trois kilos depuis mon arrivée au Brésil, je mange tout le temps! Et comme ils aiment bien le sucre ici… Je profite encore un peu du soleil en sautant dans un hamac libre, me laissant bercer par le vent venant de la mer. Vers 14h, je rentre dans ma chambre prendre une douche, empaqueter mes affaires afin de faire le check out au plus tôt. Je n’ai pas envie de refaire la queue une heure avec tous les passagers de l’avion qui vont tous partir à I6h! Rapidement prête, je retourne dans mon hamac finir ma sieste au soleil. Il ne me reste plus qu’à attendre le départ!
Mon check out étant déjà fait, je peux sauter dans le premier bus qui nous ramène à l’aéroport. J’ai bien joué sur ce coup-ci, la file d’attente au comptoir de l’hôtel est énorme. Une heure plus tard, on nous débarque au comptoir de l’aéroport pour enregistrer nos bagages. Arrivée dans les premières, je passe quasiment aussitôt en contemplant avec un regard désolé la queue qui s’étire derrière moi. Le dernier passager en a pour au moins une heure d’attente. Les mêmes agents aériens qu’hier (que ce matin plutôt, je m’y perds à force) sont là pour nous accueillir. Espérons qu’ils ont pu dormir un peu eux aussi! J’apprends que notre avion part à 21h ce soir et que j’arriverai à 11h du matin lundi. Bon, je crois que j’irai directement au travail en sortant de l’aéroport! Espérons que je vais réussir à dormir cette nuit dans l’avion.
En attendant, il est encore tôt et j’ai du temps en masse avant le décollage. Je m’installe de nouveau dans la même salle d’embarquement où j’ai passé tant de temps à attendre hier, avec un sentiment de déjà vu. J’essaie de dormir un peu en reprenant ma position inconfortable entre deux chaises, mais ça marche moins bien cette fois-ci. Je me contente donc d’avaler des livres. Vers 21h, nous embarquons enfin dans l’avion, les visages des passagers bien que fatigués témoignent d’une certaine allégresse à l’idée d’enfin pouvoir décoller de Rio et de rentrer chez eux. Certaines fraternités se sont formées grâce à ce fâcheux événement, des photos souvenirs sont prises, des mails échangés… Comme quoi l’être humain se soutient et s’entraide dans les moments un peu difficiles, je trouve ça beau. Et c’est valable aussi bien entre Brésiliens qu’entre Américains!
Ca y est, nous décollons enfin! Je sens un sentiment de soulagement parcourir l’avion entier. Je prends un verre de vin pour fêter notre départ, regarde un film d’un œil morne avant de sombrer dans le sommeil pour me réveiller juste pour le petit déjeuner le lendemain. Parfait!
Nous atterrissons à 6h du matin à Atlanta, avec seulement une heure de décalage horaire. Il faut maintenant passer l’immigration. L’attente me semble infinie encore une fois, ma patience commence à s’effriter à force de me retrouver dans d’interminables files d’attente. Surtout que j’ai encore un vol à prendre pour Montréal qui part dans deux heures. Enfin, mon tour arrive et l’agent m’annonce que j’ai un papier dans mon passeport que je ne devrais pas avoir, ils ont oublié de me l’enlever à la frontière canadienne en revenant de New-York. Bon, je sens les ennuis qui commencent. L’agent me fait la morale, me dit de faire attention sinon je ne pourrai plus rentrer aux Etats-Unis etc.… Finalement, il me laisse passer. Je ne comprends pas pourquoi c’est toujours aussi compliqué de rentrer aux USA, même juste pour un transit! Je ne reste même pas dans le pays! Incroyable…
Bref, j’apprends ensuite qu’il faut récupérer nos bagages pour un contrôle américain. Là, j’hallucine… Le temps de récupérer ma valise, je risque de rater ma correspondance! Pour moi, elle devait me suivre jusqu’à Montréal. Je demande confirmation deux fois à des agents qui me soutiennent qu’il faut que je reprenne mon bien avant d’effectuer ma correspondance. J’attends donc avec la foule de passagers du vol, impatients comme moi de récupérer leurs valises, tous ayant des correspondances vers le reste des USA. Le temps passe et ma valise n’apparaît pas. Moi, stoïque depuis le début des problèmes hier, je commence vraiment à perdre patience. Je ne peux pas me permettre de rater mon vol pour Montréal, je dois être au travail cet après-midi! Au bout de ¾ d’heure, toutes les valises ont l’air d’être sorties et la mienne reste invisible. Je m’enquiers auprès d’un autre agent s’il reste encore des bagages à arriver et il m’apprend que je retrouverai le mien à Montréal et que seuls les passagers ayant pour destination finale une ville américaine devait reprendre leur bien. Heureusement que je m’étais renseignée deux fois auparavant. Partagée entre l’énervement et le soulagement de ne pas avoir perdu ma valise, je fonce à la porte d’embarquement qui se trouve évidemment à l’autre bout de l’aéroport, le temps m’étant compté avant le départ de mon vol. J’arrive juste à temps pour embarquer, maudissant ce retour de Rio trop fatigant et stressant pour quatre petites journées sur place…Ma fatigue était telle que j’avais oublié mon passeport dans les toilettes de l’aéroport. Heureusement, je m’en suis vite rendu compte et je suis aussitôt retournée le chercher. Les voyages forment la jeunesse, paraît-il! C’est vrai qu’il faut de l’énergie en tout cas et un certain lâcher prise.
Au moment d’embarquer dans l’avion, le steward trouve mon billet, ainsi que celui d’une jeune fille venant de Rio également, non conforme à son goût. Il nous faut donc poireauter quelque temps afin de nous émettre à nouveau de bons tickets. Ca n’en finira donc jamais? A bout d’énergie, je m’écroule sur le siège de l’avion, la jeune fille de Rio faisant de même. Nous devons avoir la même tête éreintée toutes les deux et, si je me fie à la sienne, la mienne ne doit pas être belle à voir non plus! Je m’aperçois alors que j’étais censée décoller de Rio il y a 36 heures de cela maintenant et que, depuis, les heures de sommeil ont été quand même courtes. Et dire que je travaille cet après-midi! Youpi…
Je réussis à somnoler un peu durant ces 2h30 de vol qui me ramène chez moi, je reprends un peu d’énergie. Une fois sur le sol canadien, les formalités d’immigration, de douane et de récupération des valises s’effectuent à une vitesse hallucinante comparativement à Atlanta, les Américains sont vraiment pénibles pour ça. Un coup de taxi plus tard, sous un ciel gris et pluvieux, et je me retrouve au travail. Le temps de me changer dans les toilettes et de me refaire une beauté puis me voilà opérationnelle pour l’après-midi. Je réussis même à travailler normalement sans problème. J’ai de la ressource, dis-donc, je m’étonne moi-même! Il ne va sans doute pas falloir me bercer ce soir, par contre…
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