25/12/2014
Drôle de
jour pour partir en voyage ! C’est tout nous ça… Partir à
l’autre bout de la terre le jour de Noël ! Nous avons fêté
hier soir ce jour particulier tous les deux en amoureux à Marseille.
Tous les deux ? Pas tout à fait en fait… On attend un petit
bébé qui a tout juste deux mois et qui se trouve bien lové dans
mon ventre. J’ai déjà entendu son petit cœur battre lors de la
première échographie, un grand moment d’émotion !
D’ailleurs, mon gynéco n’était pas très favorable à ce départ
en avion mais comme tout se passait bien, il a fini par donner son
accord. Ouf ! Du coup le réveillon a été soft pour ma part,
sans alcool ni foie gras, mais avec une bonne fondue savoyarde faite
maison. Miam ! Et ça n’a pas empêché Flo d’ouvrir une
bonne bouteille pour lui tout seul. Il a bien raison, j’aurais fait
pareil à sa place.
J’écris actuellement
ces lignes dans l’avion à Paris, après un court trajet
Marseille-Paris sans histoire. Flo m’a fait la surprise de réserver
des places aux issues de secours (pour la modique somme de 100
euros), afin que je sois plus confortablement installée. C’est un
amour cet homme ! Ça y est, l’avion roule sur le tarmac pour
rejoindre la piste, c’est parti ! Petit pois, accroche-toi au
cordon, on décolle pour la Réunion !
Le vol se déroule sans
encombre jusqu’à St Denis et passe plutôt vite, étant donné que
je réussis à dormir un peu. Avoir de la place pour les jambes aide
aussi pas mal. Flo par contre ne dormira quasiment pas ; il va
être fatigué aujourd’hui. Miraculeusement, ma valise sort la
première sur le tapis roulant, et comme Flo n’a pas de bagage en
soute, on peut directement aller chercher notre voiture de location
sans faire la queue. Hop, on nous donne notre petite Twingo et nous
voici libres comme l’air sur les routes de cette île tropicale,
avec la journée devant nous. Cette chaleur moite qui nous a
assaillis à la sortie de l’aéroport me plaît toujours autant. Je
me sens enfin vraiment en vacances ! Et dire qu’après onze
heures de vol à traverser la moitié du globe, on est toujours en
France ! Par contre, on se sent bien dépaysés, pris en
sandwich entre cet Océan Indien et ces montagnes luxuriantes !
Nous
mettons le cap sur Sainte Suzanne afin d’y acheter quelques
bouteilles d’eau dans une des rares échoppes ouvertes. Ils sont
tous encore en train de fêter le réveillon, il n’y a rien
d’ouvert à 8h du matin sur cette île ? Notre première
étape, les chutes Niagara, nom évocateur qui nous fait déjà
rêver. Après quelques kilomètres de route, nous tombons sur ladite
cascade, qui bien que moins impressionnante que les vraies,
m’enchante agréablement. Nous sommes seuls sur ce site enchanteur
et profitons d’un peu de repos dans l’herbe face à cet écrin de
verdure naturel. Un délice ! Oups, plusieurs voitures arrivent,
il est temps de partir.
Nous
continuons en voiture jusqu’au bassin Bœuf, et il faut marcher un
peu pour le voir. Je me sens d’attaque pour cette demi-heure de
marche, allons-y ! Le petit pois aussi a l’air de très bien
se comporter, donc on y va. Nous suivons un chemin à travers une
dense forêt où les chants d’oiseaux se mêlent aux senteurs de
mousse et de canne à sucre. Un vrai bonheur ! Nous traversons à
gué le lit de la rivière et arrivons jusqu’au bassin qui ne nous
paraît pas si extraordinaire que ça. Flo en profite pour faire une
sieste tandis que je me repose en humant l’atmosphère. J’aime
tellement cette nature si sauvage et profonde ! Encore une fois,
nous sommes seuls ! Tout le monde cuve à part nous ?
Nous
retournons ensuite à la voiture en nous faisant piquer par une
quantité incroyable de moustiques. L’anti-moustique est évidemment
au fond de la valise restée dans la voiture ! C’est malin…
Ce n’est pas le moment que j’attrape le chikungugna moi …
Sur le chemin, nous visitons quelques temples tamouls où des
processions de marche sur le feu ont dû avoir lieu ces derniers
jours, la cendre est à peine refroidie ! J’aimerais bien en
voir une, ça doit être impressionnant.
Bon, c’est
pas tout ça, mais il est midi et moi j’ai faim. Et il faut que je
fasse une pause de voiture. Flo accède tout de suite à ma demande
(ne pas contrarier une femme enceinte, surtout quand il s’agit de
manger !) et nous nous arrêtons dans un petit restaurant en
front de mer, « Beau rivage », où nous dégustons un
excellent rougail boucané pour moi et un carry de poulet pour Flo.
Le tout accompagné d’un succulent jus de fruit frais énergisant.
Ca requinque ! Le vent souffle dehors et la clim est mise à
fond à l’intérieur, ce qui donne à Flo l’impression d’être
près de la mer du Nord ! Impression qui s’efface aussitôt à
la sortie du restaurant quand une chaleur humide nous tombe dessus,
nous faisant immédiatement transpirer. Nous nous allongeons sur
l’herbe face à la mer pour une énième sieste de la journée. Ça
fait du bien !
Allez, il
est temps de filer sur Hell Bourg, un bon lit nous y attend
normalement. La route dans les terres a l’air splendide mais je ne
la verrai pas beaucoup, m’endormant aussitôt comme une souche sur
le siège passager. Je me réveille à Hell Bourg, sous une pluie
diluvienne, le village est entouré de montagnes dont les sommets se
perdent dans le brouillard. L’impression est féerique, même avec
ce temps ! Notre hôtel, au milieu des montagnes et des plantes
exotiques, est charmant, mais pour le moment, je pense plutôt à une
bonne douche et à m’écrouler dans un lit qu’à admirer le
paysage. La petite case créole qui fait office de chambre est
parfaite. Je m’endors aussitôt d’un sommeil agité…
Vers 16h,
je me réveille péniblement afin d’aller faire un tour dans Hell
Bourg avec Flo. Le village est tout mignon, sans grand monde, tout en
ayant toutes les commodités touristiques. Après un petit tour à
l'office du tourisme, nous descendons jusqu’aux anciens thermes, en
nous protégeant de la pluie battante sous nos K-way. La balade est
courte mais fort sympathique. Les anciens thermes qui ont fait jadis
la prospérité de Hell Bourg sont maintenant en ruines mais de beaux
parterres de fleurs exotiques ont été semés sur ce site afin que
la nature puisse y reprendre ses droits !
Nous
revenons ensuite dans notre chambre bleue où je tombe de nouveau
endormie jusqu’à 18h30, l’heure de dîner. Qu’est-ce que je
dors ici ! Après un repas correct sans être extraordinaire (à
part le gratin de chouchous, un délice), je repars me coucher,
exténuée…
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