Le 02 janvier 2013
Nous arrivons encore les derniers au petit-déjeuner ce
matin, il y a du relâchement ! Après avoir empaqueté nos affaires, nous
payons le séjour mais restons surpris des tarifs des diners et petit-déjeuner.
Nous avions compris qu’ils étaient en dollars caribéens, mais ils sont en
dollars US en fait ! Ce qui n’est pas du tout la même chose… Après y avoir
laissé toutes nos économies, nous quittons le cottage un peu contrariés. Nous
qui avions l’impression d’être en pleine jungle, un retour à la nature… mais
ils nous ont vite remis à la réalité de l’argent et du business… Tout se paie
grâcement ici ! Enfin…
Nous passons notre énervement en randonnée à travers la
jungle jusqu’aux Middleham falls, une chute d’eau impressionnante que nous
atteignons après une belle marche de ¾ d’heure. Mon genou tient vraiment bien
la route, je ne sens plus de tension du tout. Une journée de plus et je faisais
la rando de 6 heures… Mais bon, on repart ce soir en Guadeloupe ! En tous
cas, la randonnée est superbe et la cascade encore plus ! Nous sommes
ravis de l’avoir faite pour finir notre parcours en Dominique. Quelle île
sensationnelle !
Pour nous délasser de ce trek un peu sportif, nous nous
rendons dans un spa, plus petit que celui de la dernière fois, mais moins
kitch. Nous sommes seuls dans un grand bassin d’eau soufrée au milieu de la
jungle. Merveilleux ! Nous descendons ensuite à Roseau, capitale de l’île,
de la taille d’un gros village en France. Après avoir mangé, nous laissons nos
gros sacs à dos dans le restaurant puis partons rendre la voiture. Nous avons
la mauvaise surprise de nous rendre compte qu’un phare est cassé, sûrement à
cause d’une branche qui l’a frappé. Bon… Il va nous envoyer la facture par
mail. Dis donc, ce n’est pas notre journée question argent ! Enfin…
Nous retournons à pieds jusqu’à Roseau où nous nous
promenons quelques temps dans la ville avant de nous poser dans un bar pour
commander un rhum punch très costaud en alcool. Nous y restons tout l’après-midi
à cuver et décuver notre alcool. Nous décidons ensuite de diner tôt afin de se
pointer au port suffisamment en avance pour ne pas faire la queue durant 3
heures. Nous choisissons un restaurant chinois pour changer un peu du poulet au
riz habituel. C’est bon et très copieux ! Mais l’addition aussi ce qui
nous fera dépenser nos derniers dollars caribéens. En même temps, nous n’allions
pas les ramener en France !
L’enregistrement des bagages est en effet plus rapide qu’à l’aller,
nous nous retrouvons assez vite dans une petite salle d’embarquement non
climatisée et surchauffée. Je sens que l’attente va être longue ! Il est
temps d’une petite conclusion sur la Dominique en attendant de grimper dans le
bateau. Cette île que je ne connaissais pas m’a ravie au plus haut point !
Son côté sauvage et aventurier, sa jungle impénétrable, ses plages désertes…
Une pure merveille à l’état brut ! Les gens ont tous été adorables avec
nous et nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité. J’espère que cette île
va garder son côté authentique encore longtemps, parce que ça fait tout son
charme. Superbe découverte ! J’espère juste que la Guadeloupe ne va pas
nous paraitre trop occidentalisée à côté de la Dominique. On a mis la barre
haute en commençant nos vacances avec cet endroit si sauvage ! Nous allons
sûrement revenir doucement à la civilisation.
Ca y est , nous montons enfin dans le bateau. Il y a un
peu moins de monde qu’à l’aller il me semble, c’est tant mieux ! Nous
trouvons deux places assises côté à côté et aussitôt installés, le bateau
largue les amarres. La traversée de deux heures passe plutôt vite en compagnie
du film « I Robot », Florian réussit même à dormir un peu ! A
peine les moteurs ralentissent pour amarrer que nous sommes déjà debout à faire
la queue près de la sortie afin de ne pas être les derniers à passer la douane
comme la dernière fois. Et nous avons bien fait, nous attendons relativement
peu à la douane (une demi-heure, versus 1h30 à l’aller) mais je suis toujours
aussi sidérée que personne ne fasse un minimum attention à ma béquille et moi.
On va même jusqu’à me pousser, et prise par surprise, je me réceptionne mal sur
mon genou qui bouge un peu, sans grande conséquence cependant. J’ai eu peur et
je ne me gêne pas pour le faire remarquer au pousseur d’une manière très
abrupte. Je ne comprends pas comment les gens sont capables de piétiner des
blessés pour gagner quelques places dans la file, ça me sidère…
Enfin, nous récupérons nos sacs à dos et sortons du quai.
Globalement, le retour s’est tout de même bien mieux passé qu’à l’aller, nous
appréhendions un peu à vrai dire. On retrouve un gars qui nous amène jusqu’à
notre voiture de location. Je traine des genoux en portant mes sacs et ma
béquille et ça ne viendrait pas à l’idée du gars de me donner un coup de main,
lui qui a les mains dans les poches… C’est spécial quand même !
Heureusement que Florian vient à ma rescousse, lui-même étant pourtant bien
chargé ! JE suis furax contre le manque d’empathie des gens !
Nous remplissons les papiers de location dans la voiture à
la lueur du plafonnier, il est minuit passé déjà. Florian prend le volant et
reprend en un tour de main les réflexes de rouler à droite (à part quelques
inversions du clignotant avec les essuie-glaces). Nous suivons le loueur de
voiture qui nous conduit jusqu’à notre gîte à Deshaies. Super, nous n’aurons
pas à chercher la route en pleine nuit !
Les routes nous paraissent des autoroutes à côté des chemins
à peine goudronnés de la Dominique. Ici, il y a des panneaux de signalisation
partout, des radars, des centre-commerciaux lumineux… Comme en métropole quoi !
Ça nous change tellement de nos 5 derniers jours ! C’est fou comme deux
îles si proches peuvent être si différentes… Mais bon, ce n’est pas désagréable
non plus de retrouver un certain confort. Tout est plus facile ici, notamment
la conduite !
Quarante minutes plus tard, en n’ayant croisé personne sur
les routes, nous arrivons à notre gîte sur les hauteurs de Deshaies. Notre guide
nous abandonne, il est tard pour tout le monde ? Une heure du matin, ce n’est
vraiment plus notre heure ! Le gîte est fermé à cette heure indue, mais un
mot nous attend à notre intention en nous expliquant quelle est notre chambre.
Super ! Nous découvrons une jolie pièce en mezzanine, deux fois trop
grande pour nous deux, mais vraiment mignonne. Deux punchs nous attendent
également dans le frigo comme cadeaux de bienvenue que nous sifflons sur la
terrasse avant d’aller nous coucher. Une chasse aux moustiques plus tard et
nous voici au pays des songes…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire