Route des Mamelles et retour en France !



Le 5 janvier 2013

J’ai un mal fou à me réveiller ce matin, j’ai l’impression qu’il est encore archi tôt alors qu’on frôle les 8h30. Bon allez, je me secoue ! C’est notre dernier jour en Guadeloupe, il faut qu’on en profite un maximum !

Après notre petit-déjeuner habituel, nous entamons le nettoyage de notre chambre (c’est un gite, le nettoyage est à notre charge). Hop, tout est vite propre, les affaires emballées, on part en direction de la plage de Malendure où apparemment il est possible de voir les tortues de la plage (ce que nous ne savions pas la dernière fois).

Arrivés sur place, nous enfourchons nos palmes, masque et tuba et partons en direction du rocher « à tortue ». En effet, il ne se passe pas 5 minutes avant que nous en apercevions une grosse nageant tranquillement sous nos yeux ébahis ! Moi qui rêvais d’en voir, je suis aux anges ! Sans être le moins du monde gênée par notre présence, elle évolue gracieusement dans l’eau, remontant de temps en temps à la surface pour respirer. Nous la quittons et continuons à admirer les bancs de poissons divers, les coraux en forme d’amphore… C’est bien plus impressionnant ici qu’il y a 3 jours sur l’île de Cousteau ! Par contre, nous ne nous sommes pas aperçus qu’on était portés par le courant jusque-là… Maintenant, en sens inverse, il faut palmer à contre-courant ! Heureusement il n’est pas très fort, mais c’est une sacrée rééducation pour mon genou encore ! Ouf, ça y est, nous sommes revenus à la plage d’où je ne bougerai plus. Flo y retournera et verra 4 tortues de plus ! C’est un vraiment un bon endroit pour les observer. Il fait une chaleur torride à rester sur la plage en plein soleil, nous battons en retraite dans un petit restaurant qui ne paie pas de mine, mais aura l’avantage d’être rapide, délicieux et pas cher ! Mes écrevisses sont divines ! Et pour 8€, j’aurais tort de m’en priver… Dommage qu’on découvre ce bijou le dernier jour de nos vacances !

Nous voici repartis pour effectuer la traversée la traversée de l’île par la route des Mamelles, une route paraît-il sublime. Etant donné que je n’ai pas vu beaucoup de fleurs lors de notre randonnée, je tanne Flo pour qu’on s’arrête dans un jardin botanique. Nous tombons sur le parc des Mamelles qui se dit aussi zoologique et décidons d’aller y faire un tour. Le parc est intéressant, mais on y va surtout pour les animaux, moins pour les fleurs… Tortues, iguanes, jaguar et j’en passe…. Beaucoup d’animaux des Caraïbes et de Guyane. Les fleurs que nous apercevons sont celles que nous avons vues dans la jungle, il y en assez peu au final. Par contre, nous tentons l’expérience de traverser la canopée à 100 mètres du sol sur des ponts suspendus alors que la pluie se met à déferler sur nous à plein seaux. C’est magique de voir la jungle d’en haut, alors que nous marchons à travers la cime des plus grands arbres ! Un très bon moment…

Par contre, il pleut de plus en plus, nous courons vers la sortie étant trempés de la tête aux pieds. Quelle île étrange où on y brûle sur ses plages et où on se gèle dans sa jungle… Sans parler de tempêtes en haut de ses volcans ! Nous continuons la route sinueuse qui traverse l’île jusqu’à la cascade des Écrevisses accessible facilement par un ponton de bois. Évidemment, nous retrouvons la moitié de l’île à cet endroit très touristique, ce qui le rend beaucoup moins charmant. Je m’y baigne toutefois, souhaitant surtout me laver du sable de la plage de ce matin pour le vol de retour de ce soir sur Paris. Elle est fraiche et me fais le plus grand bien. Flo ne m’accompagne pas cette fois et me regarde, amusé.

Allez, on s’en va, il y a définitivement trop de monde ici ! Après une courte visite du village de Petit-Bourg, sans grand intérêt bien qu’authentique je pense, nous continuons vers le jardin floral de Valombreuse, ayant une heure à tuer avant notre rendez-vous à l’aéroport pour rendre la voiture. Il pleut de nouveau mais sommes déjà complètement trempés alors peu importe. Le jardin s’avère un régal pour les yeux, des arbres fruitiers multicolores parsèment ce jardin parfaitement bien entretenu. Vraiment, nous sommes heureux d’avoir atterri ici presque par hasard !

Bon, il est temps de partir en direction de l’aéroport, après avoir lavé la voiture aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur (ils ne rigolent pas sur la propreté du véhicule ici), nous attendons le loueur à l’endroit convenu. Il récupère son bien sans poser de problème, parfait !

Grâce au statut VIP de Flo, nous ne faisons pas la queue comme tout le monde (et il y a un monde fou!) mais passons dans une file prioritaire pour enregistrer nos bagages. La classe ! Encore une fois, en guise de salle d’embarquement, nous avons le privilège d’attendre dans le salon d’Air France où règne une calme olympien. Des fruits, petits légumes et sandwichs sont mis à disposition gratuitement ainsi qu’une dégustation de rhum… Nous en prenons un verre sans abuser, ça ferait désordre dans l’avion… Quel plaisir d’avoir l’opportunité d’attendre dans ce salon même si ça me parait bien inégal pour les autres passagers qui attendent dans une salle d’embarquement bruyante et bondée. Mon univers jsuqu’ici…

Ca y est, on peut embarquer dans l’avion en direction de la Métropole, d’abord Paris, puis Marseille. Un retour à la vie quotidienne, au travail, mais aussi aux amis, à mon appartement, au kiné (oh non, pas lui!). Allez courage !

Pour un bilan de la Guadeloupe, j’ai peur de ne pas être très objective. La Dominique avant mis la barre tellement haute que la Guadeloupe nous a paru un peu plus terne à côté, moins authentique, plus occidentalisée. Les chemins sont plus balisés, les touristes plus nombreux, l’aventure se trouve moins à tous les coins de rue ! Mais ça reste tout de même une très belle île où on y mange bien, avec des plages idylliques et des fonds marins extraordinaires ! Les Guadeloupéens sont adorables mais il y a juste un peu trop de Métropolitains… J’ai trouvé que la proportion de Noirs versus Blancs n’étaient pas aussi élevés que je le pensais. A moins qu’on soit vraiment tombés sur une période tellement touristique que les vacanciers prennent toute la place ! Bref, la Guadeloupe durant 3 jours, c’était parfait, la Dominique durant 5 jours, encore mieux !

Notre retour en métropole se déroule sans encombre, je réussis même à dormir durant le vol, ce qui est rare chez moi. Nous retrouvons la grisaille de Paris sans grand émoi, puis le soleil de Marseille avec plus de baume au cœur ! Ca y est, les vacances sont finies ! Je tiens spécialement à dire à Florian que j’ai passé d’excellentes vacances en sa compagnie, nous avons la même façon de voyager et j’en suis ravie ! J’espère qu’on fera beaucoup d’autres voyages ensemble ! Ça nous a rapproché encore plus et il a été vraiment attentif à moi tout le long. Un grand merci !

La Soufrière et les chutes de Carbet



Le 04 janvier 2013

Réveillés dès 7h30 ce matin, nous avons prévu une grosse journée aujourd’hui. Nous comptons faire l’ascension de la Soufrière, le volcan de l’île. Il s’agit d’une belle randonnée de 3 heures, j’espère que mon genou va tenir !

Après notre énorme et délicieux petit-déjeuner au milieu d’oiseaux et de colibris, nous prenons la route en direction du Sud de l’île vers Basse-Terre. La route est longue, ça nous prend un temps fou d’atteindre la base du volcan. Les distances sont trompeuses sur cette île, nous avons l’impression que tout est proche sur une carte, mais ce n’est pas le cas. Surtout qu’on dépasse rarement les 60km/h…

Après une bonne heure et demi de trajet, nous arrivons à la Soufrière où nous avons du mal à trouver une place pour la voiture tellement il y a de monde ! Ça change de la Dominique où nous étions seuls partout… Allez, on commence l’ascension tranquillement par un chemin facile. Au bout d’une demi-heure, on arrive au pied du volcan dont le sommet se trouve en partie caché par les nuages. De temps en temps toutefois, une brève éclaircie nous permet d’apprécier le volcan dans toute sa majesté, mais c’est souvent de courte durée.

Nous grimpons, le chemin se fait de plus en plus sinueux et escarpé. Nous croisons plein de touristes qui grimpent ou redescendent le chemin, c’est la Canebière ici (expression marseillaise) ! Les conditions météorologiques se dégradent au fur et à mesure de notre ascension. Le vent est de plus en plus fort et le chemin de plus en plus difficile… Arrivés au sommet, le vent est tellement violent qu’on peine à rester debout ce qui me fait vraiment peur pour mon genou. Je ne suis pas capable de maitriser tous les mouvements de mon articulation et si le vent me force à faire un faux mouvement, c’est mon genou qui ne va pas être content. J’arrête l’ascension et dit à Florian d’aller voir seul le sommet. De toute façon, nous sommes entourés de brouillard et ne voyons rien. En l’attendant, une bourrasque du vent plus forte que les autres me plaque au sol ; je suis incapable de me remettre debout seule, j’ai trop peur pour mon genou. Flo revient 2 minutes après, n’ayant rien vu de plus et m’aide à redescendre un peu, là où le vent est moins violent. Ouf, je respire ! J’ai eu peur là-haut… Je n’ai jamais connu un vent aussi violent, c’est fou !

Nous entamons la descente, trempés par l’humidité du brouillard. Je descends doucement, mes mouvements manquant d’assurance à cause du vent. Petit à petit, la tempête se calme et je peux souffler… Ouf, quelle expédition ! La descente est plus difficile pour moi que la montée, mes genoux souffrent un peu, mais je réussis à revenir à la voiture sans dommage. Je suis fière de moi ! Je ne pensais pas être capable de faire ce genre de randonnée en partant initialement pour la Guadeloupe avec ma béquille ! Ce n’était pas gagné au début ! Toutefois, je suis un peu déçue d’avoir fait tant d’efforts pour peu de résultats au final… Nous n’avons pas vu grand-chose là-haut ! Ni cratère, ni fumerolle… Rien que du brouillard et du vent et beaucoup de touristes !! Mais bon, la randonnée en tant que telle était une intéressante expédition et nous changeait des plages ensoleillées…

Nous avons faim après tous ces exercices et cherchons un restaurant dès notre retour à la voiture. Evidemment, alors que nous passons notre temps à en voir des tonnes sur le bord des routes, nous n’en apercevons pas un seul durant une bonne demi-heure… Nous sommes fatigués, affamés, il est vraiment temps que nous mangions pourtant !

Nous décidons de quitter la nationale pour rentrer dans le petit village de Trois Rivières où se trouve un port maritime pour les Saintes. Là, ô joie, nous trouvons un restaurant d’ouvert ! Après un délicieux jus de fruits frais, nous dévorons littéralement un colombo de poulet absolument exquis. Ah, ça fait un bien fou ! Je me sens revivre !

Rassasiés, nous continuons notre route jusqu’aux chutes de Carbet en prenant un chemin à travers la jungle qui nous rappelle avec bonheur la Dominique. Arrivés sur place, il est déjà 16h, nous avons juste le temps d’aller voir la chute la plus proche qui ne se trouve qu’à trente minutes. Nous voici donc partis sur un chemin balisé (ça manque de naturel tout ça !) jusqu’à la chute qui ne sera visible que de loin à cause d’éboulis qui ont coupé l’ancien accès plus proche. Le séisme de 2004 a fait beaucoup de dégâts ici. Un peu déçus encore une fois, nous rebroussons chemin en regrettant de ne plus avoir assez de temps avant la nuit pour aller voir la deuxième plus éloignée et sûrement plus accessible. Tant pis, je crois que j’ai assez marché pour aujourd’hui de toute façon…

Nous reprenons la route vers Deshaies en faisant le tour de l’île de Basse Terre par l’Est. Autant moi je suis fatiguée par le fait d’avoir tant marché, autant Flo est crevé par la route ! On en a fait des heures de voiture aujourd’hui ! Et dans une twingo, ce n’est pas le plus confortable pour deux grandes perches comme nous…

Nous revenons de nuit à l’hôtel, nous douchons rapidement et repartons au centre-ville de Deshaies trouver un restaurant pas trop tard pour avoir une chance que ça ne dure pas 2 heures comme hier. Nous nous arrêtons au hasard dans un boui-boui en bord de mer, nous sommes les premiers clients. Innocemment, je pensais que nous serions servis en premiers du coup… Funeste erreur ! Le restaurant se remplit peu après notre arrivée et la prise de commande par notre serveur Guadeloupéen au chapeau de cow-boy ne suit aucune logique d’ordre d’arrivée, mais plutôt celle des copains d’abord. Donc nous attendons… attendons encore… Même le planteur, le ti-punch et la bière ne nous font plus passer le temps cette fois, je m’endors sur place après notre journée pour le moins remplie et fatigante…
Enfin, notre langouste arrive, alléluia ! Nous sommes les derniers à être servis sur 5 tables… Restons calmes ! Heureusement, le plat  est délicieux, encore meilleur qu’hier ce qui nous redonne le sourire ! Par contre, je simule une syncope lorsque Florian commande un dessert de peur d’attendre 2 heures de plus ! Heureusement, sa banane flambée arrive vite, sinon je crois que je l’aurais abandonné dans le restaurant pour aller me coucher ! Allez au lit maintenant !

Découverte des plages de Guadeloupe



Le 03 janvier 2013

Réveillés vers 8h, nous n’avons pas eu notre compte de sommeil cette nuit, mais bon… Nous ne restons que 3 jours en Guadeloupe, nous avons envie d’en profiter un peu tout de même !

Nous découvrons un peu mieux la chambre avec la lumière du jour et elle est en effet très sympathique avec un balcon avec vue sur la mer au loin et le petit village de Deshaies. Parfait ! Nous prenons le petit-déjeuner sur la terrasse de l’hôtel, à côté d’une mignonne piscine entourée   de plantes. L’endroit est vraiment charmant. Franck, notre hôte, nous sert un petit-déjeuner pantagruélique avec des énormes pains au chocolat et des fruits en tout genre, c’est exquis !

Rassasiés, nous partons, palmes et tuba en poche, pour la réserve Cousteau, Florian souhaite y faire une plongée bouteille. Moi, je ne me sens pas d’y aller avec lui. Ca fait bien 5 ans que je n’ai pas plongé et avec mon genou en guimauve, je préfère m’abstenir pour cette fois. Je sais être raisonnable des fois !

Nous arrivons à la plage de Malendure où se pressent des boutiques de souvenirs, des restaurants et des clubs de plongée. Nous choisissons un centre qui effectue une plongée vers midi trente, puis partons nous détendre un peu sur la plage en attendant. La plage est sympathique sans être exceptionnelle. Même si elle est loin d’être bondée, nous voyons plus de touristes sur cette plage que durant 5 jours entiers en Dominique ! Et il ne s’agit pas de la crème… Enfin, nous profitons de l’endroit pour nous reposer un peu.

L’heure de la plongée s’annonce, nous nous dirigeons vers le centre où Florian s’équipe pour sa plongée. Les bouteilles, le gilet, les détendeurs, les plombs, on n’oublie rien ! Le voir faire me rappelle de bons moments à mon esprit et je regrette presque de ne pas partir avec lui en plongée aujourd’hui… Mais ça n’aurait pas été raisonnable. Je vais, par contre, l’accompagner sur le bateau jusqu’à la réserver Cousteau pour faire un peu de snorkelling.

Nous voici partis en bateau, ainsi qu’une quinzaine d’autres plongeurs bouteille, cap sur l’île d’en face qui se trouve non loin de la côte. Florian descend sous l’eau avec une palanquée de 5 plongeurs et je reste tranquillement à la surface admirant de jolis poissons multicolores à travers mon masque. Je vois même passer un gros barracuda ! Après ¾ d’heure sous l’eau, je remonte attendre les plongeurs sur le bateau qui ne tardent pas à réapparaitre des abîmes. Florian est tout content de sa plongée, il aura vu une tortue, une murène et aura touché la tête de la statue du commandant Cousteau posée au fond de la mer. Je suis ravie que ça lui ait autant plu ! Il a le regard qui pétille, ça fait plaisir à voir !

Nous rentrons sur la terre ferme manger dans un restaurant donnant sur la plage aux mets quelconques mais à la musique créole entrainante. Le serveur est très gentil et serviable. Qui a dit que les Guadeloupéens n’étaient pas sympas ? Tout nous fait dire le contraire pour le moment. Les Métro par contre ont en général tendance à être un peu hautains et condescendants… Je préférais en Dominique où tout le monde parlait anglais, j’avais l’avantage de ne pas toujours tout comprendre. Ici, il ne voudrait mieux pas non plus certaines fois !

Nous quittons cette plage un peu trop touristique à mon goût (même si je commençais à me dandiner sur la musique créole) pour retourner en direction de Deshaies jusqu’à la belle plage de Grande Anse, beaucoup plus grande et sauvage. De grosses vagues se fracassent sur la plage. Elles sont tellement grandes et fortes que j’hésite à aller à me baigner de peur de me faire entrainer par l’une d’entre elles et me retrouver le genou en miettes. Je réussis quand même à me baigner entre deux gros rouleaux mais Flo, qui aime jouer dans les vagues, se fait plus d’une fois happer par l’une d’entre elles et passe au rouleau compresseur, finissant la tête dans le sable. Elles sont costauds les vagues ici ! Je me contente donc de regarder Flo de la plage, commençant à m’agacer de tout ce que je ne peux faire à cause de mon genou. Ce n’est pas mon genre de rester en retrait dans ce genre d’activités et je ne trouve pas ça drôle. Il faut croire que j’ai encore à apprendre en terme de patience et de sagesse !

La plage est interrompue par un gros grain qui nous tombe dessus sans crier gare. Quand il pleut ici, c’est autre chose qu’en Dominique, c’est de la vraie pluie qui mouille ! Nous rentrons à l’hôtel pour nous doucher avant de repartir sur Deshaies pour diner. Nous trouvons un charmant petit restaurant sur la plage et commandons un ti-punch et un planteur qui nous rendront totalement paf. Heureusement, vu que nous attendons notre plat durant à peu près 2 heures ! Mais la langouste est bonne, ça valait le coup d’attendre ! Allez au lit maintenant, il est 22h passé !



Journée à Roseau et retour en Guadeloupe



Le 02 janvier 2013

Nous arrivons encore les derniers au petit-déjeuner ce matin, il y a du relâchement ! Après avoir empaqueté nos affaires, nous payons le séjour mais restons surpris des tarifs des diners et petit-déjeuner. Nous avions compris qu’ils étaient en dollars caribéens, mais ils sont en dollars US en fait ! Ce qui n’est pas du tout la même chose… Après y avoir laissé toutes nos économies, nous quittons le cottage un peu contrariés. Nous qui avions l’impression d’être en pleine jungle, un retour à la nature… mais ils nous ont vite remis à la réalité de l’argent et du business… Tout se paie grâcement ici ! Enfin…

Nous passons notre énervement en randonnée à travers la jungle jusqu’aux Middleham falls, une chute d’eau impressionnante que nous atteignons après une belle marche de ¾ d’heure. Mon genou tient vraiment bien la route, je ne sens plus de tension du tout. Une journée de plus et je faisais la rando de 6 heures… Mais bon, on repart ce soir en Guadeloupe ! En tous cas, la randonnée est superbe et la cascade encore plus ! Nous sommes ravis de l’avoir faite pour finir notre parcours en Dominique. Quelle île sensationnelle !

Pour nous délasser de ce trek un peu sportif, nous nous rendons dans un spa, plus petit que celui de la dernière fois, mais moins kitch. Nous sommes seuls dans un grand bassin d’eau soufrée au milieu de la jungle. Merveilleux ! Nous descendons ensuite à Roseau, capitale de l’île, de la taille d’un gros village en France. Après avoir mangé, nous laissons nos gros sacs à dos dans le restaurant puis partons rendre la voiture. Nous avons la mauvaise surprise de nous rendre compte qu’un phare est cassé, sûrement à cause d’une branche qui l’a frappé. Bon… Il va nous envoyer la facture par mail. Dis donc, ce n’est pas notre journée question argent ! Enfin…

Nous retournons à pieds jusqu’à Roseau où nous nous promenons quelques temps dans la ville avant de nous poser dans un bar pour commander un rhum punch très costaud en alcool. Nous y restons tout l’après-midi à cuver et décuver notre alcool. Nous décidons ensuite de diner tôt afin de se pointer au port suffisamment en avance pour ne pas faire la queue durant 3 heures. Nous choisissons un restaurant chinois pour changer un peu du poulet au riz habituel. C’est bon et très copieux ! Mais l’addition aussi ce qui nous fera dépenser nos derniers dollars caribéens. En même temps, nous n’allions pas les ramener en France !

L’enregistrement des bagages est en effet plus rapide qu’à l’aller, nous nous retrouvons assez vite dans une petite salle d’embarquement non climatisée et surchauffée. Je sens que l’attente va être longue ! Il est temps d’une petite conclusion sur la Dominique en attendant de grimper dans le bateau. Cette île que je ne connaissais pas m’a ravie au plus haut point ! Son côté sauvage et aventurier, sa jungle impénétrable, ses plages désertes… Une pure merveille à l’état brut ! Les gens ont tous été adorables avec nous et nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité. J’espère que cette île va garder son côté authentique encore longtemps, parce que ça fait tout son charme. Superbe découverte ! J’espère juste que la Guadeloupe ne va pas nous paraitre trop occidentalisée à côté de la Dominique. On a mis la barre haute en commençant nos vacances avec cet endroit si sauvage ! Nous allons sûrement revenir doucement à la civilisation.

Ca y est , nous montons enfin dans le bateau. Il y a un peu moins de monde qu’à l’aller il me semble, c’est tant mieux ! Nous trouvons deux places assises côté à côté et aussitôt installés, le bateau largue les amarres. La traversée de deux heures passe plutôt vite en compagnie du film « I Robot », Florian réussit même à dormir un peu ! A peine les moteurs ralentissent pour amarrer que nous sommes déjà debout à faire la queue près de la sortie afin de ne pas être les derniers à passer la douane comme la dernière fois. Et nous avons bien fait, nous attendons relativement peu à la douane (une demi-heure, versus 1h30 à l’aller) mais je suis toujours aussi sidérée que personne ne fasse un minimum attention à ma béquille et moi. On va même jusqu’à me pousser, et prise par surprise, je me réceptionne mal sur mon genou qui bouge un peu, sans grande conséquence cependant. J’ai eu peur et je ne me gêne pas pour le faire remarquer au pousseur d’une manière très abrupte. Je ne comprends pas comment les gens sont capables de piétiner des blessés pour gagner quelques places dans la file, ça me sidère…

Enfin, nous récupérons nos sacs à dos et sortons du quai. Globalement, le retour s’est tout de même bien mieux passé qu’à l’aller, nous appréhendions un peu à vrai dire. On retrouve un gars qui nous amène jusqu’à notre voiture de location. Je traine des genoux en portant mes sacs et ma béquille et ça ne viendrait pas à l’idée du gars de me donner un coup de main, lui qui a les mains dans les poches… C’est spécial quand même ! Heureusement que Florian vient à ma rescousse, lui-même étant pourtant bien chargé ! JE suis furax contre le manque d’empathie des gens !

Nous remplissons les papiers de location dans la voiture à la lueur du plafonnier, il est minuit passé déjà. Florian prend le volant et reprend en un tour de main les réflexes de rouler à droite (à part quelques inversions du clignotant avec les essuie-glaces). Nous suivons le loueur de voiture qui nous conduit jusqu’à notre gîte à Deshaies. Super, nous n’aurons pas à chercher la route en pleine nuit !

Les routes nous paraissent des autoroutes à côté des chemins à peine goudronnés de la Dominique. Ici, il y a des panneaux de signalisation partout, des radars, des centre-commerciaux lumineux… Comme en métropole quoi ! Ça nous change tellement de nos 5 derniers jours ! C’est fou comme deux îles si proches peuvent être si différentes… Mais bon, ce n’est pas désagréable non plus de retrouver un certain confort. Tout est plus facile ici, notamment la conduite !

Quarante minutes plus tard, en n’ayant croisé personne sur les routes, nous arrivons à notre gîte sur les hauteurs de Deshaies. Notre guide nous abandonne, il est tard pour tout le monde ? Une heure du matin, ce n’est vraiment plus notre heure ! Le gîte est fermé à cette heure indue, mais un mot nous attend à notre intention en nous expliquant quelle est notre chambre. Super ! Nous découvrons une jolie pièce en mezzanine, deux fois trop grande pour nous deux, mais vraiment mignonne. Deux punchs nous attendent également dans le frigo comme cadeaux de bienvenue que nous sifflons sur la terrasse avant d’aller nous coucher. Une chasse aux moustiques plus tard et nous voici au pays des songes…