1er avril 2009
Ca y est, il est temps de dire au revoir au « Dolphin Lodge » pour partir vers de nouvelles aventures ! Après un bon petit-déjeuner, nous empaquetons nos affaires et partons sur un petit bateau à moteur sous un ciel chargé.
Nous entamons le chemin inverse de notre arrivée. La pluie ne tarde pas à se déverser sur nous sous la forme d’une grosse mousson. Pour ne pas finir totalement trempés, notre guide déploie une grande bâche au dessus de nos têtes. Nous sommes un peu serrés en dessous mais ça aura au moins le mérite de bien nous faire rire ! Au bout de deux heures de traversée, nous retrouvons le petit port d’où nous sommes venus puis prenons la route dans un minibus. Je me retrouve entre le conducteur et notre guide qui tous les deux s’amusent à me draguer gentiment. Pas facile d’être une fille voyageant seule ! Cependant, c’est plutôt un jeu pour eux et ça me fait plutôt rire qu’autre chose.
Nous arrivons au port principal sous une pluie démentielle, j’ai rarement vu pareille mousson. Nous attendons dans les véhicules que la pluie se calme mais ça n’a pas l’air de vouloir s’interrompre. Nous sortons courageusement pour nous engouffrer le plus rapidement possible dans le gros bateau, mais ça suffit pour qu’on soit tous trempés jusqu’aux os. Nous enfilons un tee-shirt sec dès notre arrivée pour ne pas attraper froid, puis nous prenons le temps d’admirer notre nouvelle maison. Ce bateau me fait penser à celui qu’on avait pris en Indonésie pour notre croisière de quatre jours entre Sulawesi – Komodo et Flores. Il possède quelques cabines mais la majorité d’entre nous dormirons sur le pont dans des hamacs. Des toilettes faisant office de salle de bain avec une douche à l’intérieur se situent en bas, à côté d’une petite cuisine. Le pont supérieur est plutôt large, assez pour être à l’aise avec dix passagers. Certains s’attablent pour jouer, d’autres installent leur hamac pour faire une sieste, d’autres encore discutent dans le fond. J’adore ce genre de croisière sur un bateau de fortune comme celui-ci.
Nous déjeunons avidement comme si nous n’avions pas mangé depuis deux jours, puis le bateau s’arrête dans une pisciculture. Là, on nous donne des cannes à pêche avec des gros bouts de poissons. On a à peine le temps de plonger notre ligne dans l’eau que de gros poissons se jettent littéralement dessus. Par contre, ces monstres (les plus gros poissons d’Amazonie) pèsent plusieurs kilos et il nous est impossible de les soulever hors de l’eau. Après d’innombrables efforts, je réussi à en soulever un quasiment jusqu’à ma main, mais il s’échappe au dernier moment. Dommage ! Je suis la seule qui est aussi prêt d’en avoir un, je ne suis pas peu fière ! Nous finirons par laisser les poissons à leur pisciculture, ils seront bientôt vendus à des fins gourmets !
Nous remontons dans le bateau et effectuons un autre arrêt un peu plus loin pour visiter un champ de nénuphars. Ils sont magnifiques, certains possédant de magnifiques fleurs roses. On a même la chance d’apercevoir un beau caïman au milieu de cette superbe mangrove. Quelle chance ! Nous passons ensuite par un magasin d’artisanat où je m’achète un petit bracelet et un collier tout simples. Le bateau repart ensuite tranquillement et poursuit son chemin vers Manaus. Là, Max nous rejoint au passage, le bateau ne s’arrêtant même pas pour le laisser monter. Il arrive en chaloupe et saute dans notre maison mouvante comme un chat sur une gouttière. Tout le monde est content de le retrouver, moi y comprise… Mes sandales se sont cassées quelques jours auparavant et il m’en offre des nouvelles comme cadeau. Comme c’est mignon !
Le soir venu, nous dînons sur le pont un délicieux poisson de la région. La musique résonne sur le bateau et j’encourage les jeunes filles à venir danser avec moi. Elles ne se font pas prier puis tous les autres finissent par nous imiter. J’ai réussi à instaurer une belle discothèque improvisée sur le bateau, je suis plutôt fière de moi ! Le bateau s’arrête au bord d’une petite plage où Max nous invite à nous baigner. Il fait nuit noire à présent et j’ai de nouveau le plaisir de me baigner sous les étoiles. Je crois que je ne m’en lasserais jamais ! Nous sommes seulement deux ou trois téméraires à venir nous baigner, les autres préférant jouer au football sur la plage. Avec l’éclairage du bateau et de la lune, ça suffit pour entrapercevoir les joueurs ! C’est vrai que se baigner dans le noir, ça peut effrayer un peu, surtout quand on sait que les eaux amazoniennes sont chargées de bestioles en tout genre, mais bon… Je pense que les piranhas, caïmans et anacondas ont plus peur de nous que le contraire. En tous cas, c’est bien agréable ! Et j’aime vivre dangereusement…
Revenus sur le bateau et quelques parties de dominos plus tard, nous plongeons dans nos hamacs et nous endormons, bercés par la brise qui balance doucement nos lits de fortune.
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