6 avril 2009
Levés vers 8h, nous avons bien récupéré cette nuit. Après un bon petit déjeuner avec vue sur le magnifique jardin, nous partons en voiture sur un chemin de terre défoncé et difficilement accessible en voiture. Max déplore que les routes ne soient pas mieux entretenues, surtout que le site est payant.
Encore une fois totalement seuls, nous nous enfonçons dans la forêt à pied, passons devant de multiples grottes et cavernes toutes plus belles les unes que les autres, cachées au milieu d’une dense végétation. Nous débouchons finalement sur une magnifique cascade chargée d’eau puissante au débit impressionnant. Nous plongeons dans cette eau froide et claire, le courant étant si puissant que nous avons du mal à ne pas être emportés. Avec l’impression d’être seuls au monde, nous nous asseyons sur un rocher au milieu de la rivière et profitons de ce moment incroyable de beauté, de nature et de solitude.
Max, qui vérifie régulièrement l’état de ma tête, s’aperçoit que le gonflement est plus important qu’hier encore. Il décide de crever l’abcès et apparemment pas mal de choses bizarres sortent de cette bosse anormale. Je remarque que Max vire un peu au vert, il m’avoue qu’il a du mal à supporter la vue du sang. Ben pour un homme de la jungle, ce n’est pas banal ! Bref, ma bosse a un peu dégonflé, espérons qu’il a pu enlever toutes les choses étranges qui s’étaient infiltrées sous la peau de mon crâne. Je me lave la tête à l’eau claire de la rivière, puis nous repartons en sens inverse jusqu’à la voiture.
Il n’est que 10h mais Max doit déjà rentrer pour travailler un peu. Il a un groupe de quinze touristes qui arrivent demain dans son lodge, il a pas mal de choses à organiser. Nous reprenons donc la route vers Manaus, ravis de notre virée dans le pays des cascades, même si c’était un peu court. A notre retour chez lui, je le laisse travailler et vais m’étendre sur le lit quelques instants. Au final, je fais une sieste de trois heures ! J’étais visiblement plus fatiguée que je ne le pensais. Le capitaine du bateau, Ed, est à l’agence et discute avec Max. Je suis contente de le revoir, je l’aime bien ce gars-là. Max termine deux ou trois choses et peut enfin se libérer pour passer les dernières heures qui restent avant mon départ en ma compagnie.
Nous allons manger dans un restaurant spécialisé dans la viande, et c’est vrai que ce morceau de bœuf est un délice total, tellement tendre et juteux ! Il m’emmène ensuite dans un centre commercial, j’avais émis le souhait de m’acheter des CDs de musique brésilienne. Il me conseille au mieux et je repars heureuse de mon achat de trois CDs. Nous revenons chez lui empaqueter mes affaires, et il me fait encore la surprise de m’offrir un beau hamac flambant neuf. Ouah ! Je suis décidément bien gâtée !
Il est temps de partir pour l’aéroport, mon avion décollant à minuit et demi. L’ambiance dans la voiture n’est pas à la fête, nous sommes tristes de devoir nous quitter, même si nous ferons en sorte qu’il ne s’agisse que d’un au revoir. Nous avons passé dix jours totalement ensemble, de mon arrivée à l’aéroport de Manaus jusqu’à mon départ, et j’ai vécu l’un des plus beaux voyages de ma vie ici. Cette expérience restera gravée dans ma mémoire à vie, c’est certain, autant pour la beauté des paysages que pour la gentillesse des Brésiliens, les bruits et l’immensité de la jungle, la baignade dans les eaux noires de l’Amazonie, et tant de moments inoubliables et magiques. Merci, Max, de m’avoir permis de réaliser mon rêve au-delà de toutes mes espérances.
Il est temps de se dire au revoir maintenant. La séparation n’est pas facile, mais je suis contente aussi de revenir chez moi avec d’aussi belles images en tête et tant d’histoires à raconter. De multiples embrassades plus tard, je passe la porte d’embarquement ; il est temps de revenir à ma vie montréalaise. L’avion pour Atlanta est quasiment vide, je peux aisément prendre trois sièges libres pour m’allonger presque confortablement. Malgré ma sieste de cet après-midi, la fatigue me submerge rapidement, et je m’endors quasiment immédiatement.
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