Dernier jour en Martinique sous la pluie !


11 mars

J'ai extrêmement mal dormi cette nuit entre les chiens qui ont hurlé toute la nuit, les coqs qui se croyaient à l'aube alors qu'on était en plein milieu de la nuit et la perspective d'un réveil ne sonnant pas, ce qui nous faisait rater le bateau, puis l'avion ce soir, sans parler de la minette dans le bidon qui avait envie de jouer du tambour avec mon ventre cette nuit.... Bref, je me réveille un peu la tête à l'envers à 5h30 en ayant l'impression de ne pas avoir fermé l'œil. 

Nous empaquetons rapidement nos affaires puis nous rendons à pieds jusqu'à l'embarcadère qui se trouve à 5 min de l'hôtel. Au check in, on nous fait tout un flan car ils ne nous ont pas donné de billet de retour en Martinique à cause de leur imprimante cassée. Ça a l'air de leur poser problème et je me demande s'ils vont finir par nous laisser embarquer. Mais oui, ils finissent par capituler et nous laisse monter dans le bateau. Ouf !

En attendant que le bateau décolle, j'ai le temps pour un petit bilan de notre séjour à Sainte Lucie. J'ai beaucoup aimé cette île pour ses paysages magnifiques, sa nourriture exquise, ses habitants gentils et serviables. J'ai pu m'y reposer et m'y ressourcer et ça m'a fait le plus grand bien. Malgré tout, cette île me laisse un goût d'inachevé... Sainte Lucie a pris le parti d'axer son tourisme à travers les ressorts et le tourisme de masse pris en charge par un tour opérateur. Il est plutôt difficile de voyager seuls comme on l'a fait. Il n'y a aucun panneau nul part, on passe notre temps à chercher l'endroit voulu et plusieurs fois nous avons laissé tomber, ne trouvant vraiment pas la route. C'est une île qui ne montre pas tout son potentiel selon moi. Il y a sûrement plein de trésors à découvrir sans avoir à passer systématiquement par un resort pour y accéder ! Donc un petit peu déçue quant aux accès soit payant, soit un peu trop encadrés pour nous. En Martinique au contraire, nous avons pu accéder à des plages, à des randonnées dans la forêt, à des cascades en tout autonomie, et nous avons apprécié cette île en ce sens. Sainte Lucie a été parfaite pour nous relaxer, mais elle est trop éloignée de notre envie d'aventures. Heureusement que j'étais enceinte, sinon on s'y serait ennuyés je pense ! De plus, selon Florian, le rhum Punch est meilleur à La Martinique qu'à Sainte Lucie !!! 

Ça y est, le bateau part à l'heure et à moitié vide. Nous passons pas mal de temps sur le pont à admirer l'île s'éloigner sous un énorme nuage gris. Espérons qu'il fasse meilleur en Martinique ! Nous arrivons 1h30 plus tard dans le port de Fort de France où le débarquement s'effectue sans encombre. Bon, au moins nous nous trouvons dans la bonne île pour prendre l'avion ce soir, c'est déjà une première étape de franchie ! Nous ne souhaitons pas passer la journée à Fort de France, c'est une trop grosse ville pour nous. Nous décidons donc de nous rendre au petit terminal des bateaux afin de nous rendre à l'anse à l'âne, une petite plage desservie par un petit bateau en 15 minutes de traversée. Tandis que nous attendons le bateau, je fais quelques courses dans un marché artisanal. Le bateau arrive, nous grimpons dedans, avec notre gros sac à dos qui devra nous suivre toute la journée en direction de l'anse de prédilection. Nous y accostons quelques minutes plus tard et c'est vrai qu'elle est bien mignonne cette petite plage. Pourtant elle n'est pas loin de la capitale. C'est vrai qu'en Martinique, les plages sont quand même toutes belles...

Nous nous installons dans un café afin de prendre un petit-déjeuner alors qu'une grosse pluie tombe averse sur la plage. Je sens que le temps va être incertain toute la journée ! De gros nuages noirs assombrissent régulièrement le ciel en amenant avec eux de grosses averses tropicales. Nous alternons donc entre pluie et soleil, ce qui n'est pas évident à gérer à cause de nos bagages que nous traînons avec nous... Heureusement qu'on voyage léger avec un seul gros sac à dos ! Florian avait réussi à me convaincre de tout faire rentrer dans un seul sac, chose à laquelle je ne voulais trop croire et je l'en félicite aujourd'hui ! Je n'aurais pas pu trimbaler un sac à moi toute seule...

Je profite d'une nouvelle averse pour aller me jeter dans l'eau, quitte à être mouillée... C'est plutôt drôle de les baigner alors qu'il pleut à torrent ! Flo reste stoïquement sur le sable à affronter la pluie... Nous nous réfugions ensuite dans un restaurant de la plage qui s'avérera être succulent. Je déguste avec un bonheur sans nom une énorme langouste grillée, c'est un délice ! Si la petite sœur d'Ambre n'a pas des goûts de luxe culinairement parlant avec tout ça... L'après-midi se passe tranquillement entre averse, soleil et baignade... C'est un peu pénible toute cette pluie quand même... Du coup, on n'arrête pas de migrer entre plage et bar et rien ne sèche de nos affaires mouillées qu'on va devoir mettre telles quel dans le sac en soute. 

17h arrive et un taxi nous attend dans le parking défini. On a appelé la même dame que celle qui nous avait déposés au terminal du ferry pour Ste Lucie il y a 5 jours. Elle est toujours aussi adorable et nous amène sans tarder jusqu'à l'aéroport. Grâce à Flo, nous faisons fit de la longue queue d'attente des badauds qui poireautent pour enregistrer leur bagage et prenons la file VIP qui nous fait passer en moins de 5 minutes. Ça a du bon d'être une star ! Nous attendons ensuite dans le salon VIP que l'avion de soit prêt pour l'embarquement. 

Ça y est, ça sent la fin des vacances tout ça ! Quel beau voyage de noces nous avons fait ! C'était juste ce qu'il nous fallait pour nous ressourcer et nous reposer dans des paysages de rêve. A présent, j'ai vraiment hâte de retrouver ma fille, plus le temps passe et plus elle me manque ! Même si je suis plutôt contente de la façon dont j'ai géré ces vacances sans elle. Je pensais que ce serait plus dur que ça de ne pas la voir pendant 12 jours ! C'est que je devais vraiment avoir besoin de me reposer... Ça n'enlève rien au fait que je l'aime très fort et que je vais être infiniment heureuse de la serrer dans mes bras ! Espérons qu'elle ne nous en veuille pas de l'avoir laissée. Je suis sûre qu'elle s'est bien amusée avec ses grands-parents ! 

Quant à bébé dans le ventre, je suis contente d'avoir pu prendre le temps de me concentrer un peu sur elle durant ces vacances. Elle bouge bien maintenant et je la sens donner des grands coups de temps en temps, c'est chouette comme sensation. Rien que pour ça, je suis tellement heureuse d'être une femme. Les hommes manquent quelque chose selon moi de ne pas pouvoir sentir la grossesse comme nous la sentons. La nature est ainsi faite ! J'espère qu'elle aura apprécié ces petites vacances aussi. Ambre avait eu le droit à La Réunion quand elle était dans mon ventre et sa petite sœur aura été dans les Caraïbes. Chacune son île !

Le trajet en avion jusqu'à Paris Orly s'effectue dans encombre. Nous réussissons à dormir quasiment tout le trajet, nous avons encore du sommeil à rattraper il semblerait ! Un bon arrêt de 3 heures à Paris le temps de sauter dans la navette pour Marseille et nous voici revenus dans le pays des cigales ( qui ne chantent pas encore ) et sous une pluie battante ( ça ne change pas de la Martinique ). Par contre, il fait plus froid et tout le monde est en doudoune ici, quelle idée ! Je croyais qu'il ferait beau et chaud à Marseille !

Je retrouve ma fille avec beaucoup d'émotions ( comprendre en pleurant ) et après un air un peu réservé de sa part, elle nous a finalement sauté dans les bras, contente de nous revoir. Ah Ambre, tu nous as bien manqué finalement ! La prochaine fois, on t'emmène ! 😄

Retour vers Castries, dernier jour à Sainte Lucie !


10 mars

Je me réveille comme une fleur à 8h du matin, juste pour le petit-déjeuner qui arrive dans notre chambre. J'ai juste fait le tour du cadran cette nuit ! C'est fou comme je récupère ici, espérons que je garde longtemps les bienfaits réparateurs de ces vacances ! Il faut dire que cette pluie chaque nuit qui tombe sur notre toit a le son d'une douce berceuse à mes oreilles...

Ce matin par contre, la pluie a décidé de ne pas s'arrêter tout de suite et nous nous prélassons un peu dans la chambre alors qu'il continue de pleuvoir à verse dehors. Nous ne sommes pas pressés, nous avons toute la journée pour remonter à Castries afin de rendre la voiture et d'y dormir ce soir. Nous préparons tranquillement les affaires et quittons notre petit nid douillet pour entamer le long chemin de retour vers la France. Les vacances, c'est presque finies ! On va pouvoir retrouver notre fille chérie ! Elle ne nous a pas trop manquée durant ces 10 jours (parents indignes) mais là, je commence à avoir hâte de la serrer dans mes bras et de lui faire plein de bisous. 

Nous reprenons donc la route du retour vers Castries sans trop nous arrêter en chemin étant donné la pluie qui ne s'interrompt pas. On passe par Anse La Raye mais on est vite échaudés par les cars de touristes qui s'y sont arrêtés et passons vite notre chemin. Arrivés à Castries après 1h30 de route, nous nous rendons dans notre hôtel, juste au-dessus de la gare maritime. En effet, nous avons choisi cette localisation car demain, nous reprenons le bateau à 7h du matin qui nous ramène en Martinique. L'hôtel ne paie pas de mine, mais est mieux que ce à quoi on s'attendait. Évidemment, après le luxe de notre chambre à Soufrière, ça fait un peu drôle, mais cette chambre-ci a tout le confort dont nous avons besoin pour une nuit. Nous y déposons nos affaires puis repartons en direction du Nord de Castries, afin de passer l'après-midi sur la plage. Nous n'aimons pas les villes et préférons la fuir dès que possible. Nous apercevons des bateaux de croisière dans le port qui sont plus hauts que le plus imposants des immeubles de la ville, c'est rigolo ! 

On est vite coincés dans des bouchons monstres. Nous n'avons plus l'habitude ! Nous qui avions les routes pour nous tous seuls jusque là ! Non arrivons tant bien que mal à une petite plage accessible par une route cabossée et allons manger dans un restaurant d'un resort du coin. Deux mauvais hamburgers plus tard, nous allons nous poser sur la petite plage attenante au resort, un peu à l'écart de tous les Américains passant leurs vacances ici. Et dire qu'il y a de si beaux coins à Sainte Lucie, quelle idée de s'enfermer si près de Castries ! Bref, chacun passe les vacances qu'ils souhaitent...

Nous restons une bonne partie de l'après-midi sur le sable sans qu'il ne pleuve, mais de grosses bourrasques de vent nous envoient régulièrement du sable dans la figure et ça commence à me soûler. Nous quittons donc l'endroit pour revenir en ville, il est temps de rendre la voiture de toute façon. Le seul hic, c'est que nous ne savons pas exactement où rendre la dite-voiture... Avec les explications archi confuses de notre loueur, nous n'avons rien compris quant à la manœuvre pour la redonner. Flo essaie de l'appeler mais il ne répond pas. Bon, nous verrons bien ! Il nous a vaguement parlé de la gare maritime, allons voir comment ça se présente là-bas. Contre toute attente, nous apercevons une petite dame en tee-shirt orange, sur le parking de la gare maritime, qui appartient en effet à la location de voiture. Alors ça, on a plutôt de la chance ! On lui rend le 4x4, elle l'inspecte à peine (heureusement car on a tapé un peu le rétroviseur contre un mur, il y a une toute petit marque de peinture) et nous voici débarrassés de la voiture en un temps record. Nous ne nous attendions pas à ce que ce soit aussi facile ! 

Nous allons nous promener dans la ville faire quelques courses et essayer de trouver des cadeaux pour Ambre et la famille, mais franchement, il n'y a pas beaucoup de choix par ici. On risque de revenir un peu bredouilles ! Par contre, la ville est bruyante, remplie de monde qui nous bouscule, de voitures qui veulent se frayer un passage parmi les piétons... Je commence à me sentir fatiguée, le choc est un peu trop important entre notre petit village de pêcheurs et cette vraie ville étouffante... Nous rentrons vite à l'hôtel pour que je puisse m'allonger et restons tranquilles à attendre 18h notre taxi pour nous amener au restaurant conseillé par le gérant de l'hôtel. Il nous a d'ailleurs bien prévenus de ne pas nous promener seuls à la tombée de la nuit. Nous prendrons donc un taxi, pas de problème ! Je préfère largement; la promenade dans cette ville tout à l'heure m'a amplement suffie !

Le taxi nous emmène donc de l'autre côté du port, dans une charmante baie, toute calme où se trouvent amarrés quelques bateaux. Le restaurant n'attend que nous pour le moment et nous avons donc le droit de nous installer à une jolie table en face du port. De la musique douce nous accompagne, tout est calme et paisible. Ça change de la grosse ville bruyante de tout à l'heure ! Finalement, cette ville recèle quelques trésors  en son sein. Nous mangeons divinement bien, dans un cadre parfait et romantique. Belle dernière soirée dans les Caraïbes ! Nous rentrons ensuite à l'hôtel avec le même taxi et nous couchons tôt, demain réveil à 5h30 pour prendre le bateau ! 

Journée de repos


9 mars

Ce matin, je me réveille vraiment reposée. Ces vacances me font le plus grand bien ! Ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie aussi reposée que maintenant... depuis l'arrivée d'Ambre pour être exacte, ça fait un peu plus d'un an et demi !

Après le petit-déjeuner qui nous est apporté comme hier dans notre chambre, Flo part seul effectuer ces plongées en bouteille tandis que je reste tranquillement dans notre palace. Il fait beau ce matin, je peux tranquillement me poser sur une chaise longue, à l'ombre des grands arbres de notre terrasse à admirer la vue sur les pitons pendant que je finis mon café. La matinée passe vite entre lecture, farniente, emails, détente et éblouissement devant le panorama. Que c'est bon de ne rien faire ! Surtout dans un endroit aussi paradisiaque qu'ici !

Flo revient vers 13h, ravi de ces 2 plongées qui lui ont permis d'apprécier le bel aquarium que recèle ces fonds marins. Apparemment, il en a pris plein les yeux ! Tant mieux, on a tous les 2 fortement appréciés notre matinée, même si nous n'étions pas ensemble ! 

On part ensuite manger un bout en ville ( à Soufrière ), puis nous nous rendons à des sources chaudes, aménagées dans des petits bassins en pleine nature, alimentées par une cascade d'eau tiède. L'endroit est pittoresque, mais pour une fois, nous ne sommes pas seuls et tout un groupe de Français s'y trouve déjà et font un boucan pas croyable. Du coup, ça perd de son charme aussitôt. Nous nous baignons tout de même, profitant de cette source naturelle d'eau chaude, qui doit sûrement venir des "hot springs" non loin de là et que l'on voit fumer de notre hôtel. 

Après ce petit bain digestif, nous nous rendons en voiture jusqu'au pied du Gros Piton, par une superbe route à travers la jungle. Nous découvrons un mignon petit village appelé "fond des gens libres" en souvenir aux esclaves qui avaient fui leur plantation et leur maître pour s'exiler dans cette forêt où personne ne pouvait les trouver. Nous ne ferons pas la randonnée qui mène en haut du piton, je ne le sens pas avec mon gros ventre. Dommage, je suis sûre que c'est un beau treck ! Une autre fois peut-être. Je deviendrais presque raisonnable avec l'âge... Qui l'eut cru ?

Nous nous rendons ensuite sur la plage de Soufrière, la seule accessible directement, sans passer par un resort. Et ma fois, elle a une tout aussi belle vue que les autres ! Nous restons tranquillement sur cette plage jusqu'à l'heure de l'apéro, tout en nous baignant de temps en temps pour nous rafraîchir. Un coach sportif entraîne des filles avec beaucoup de kilos superflus, à effectuer quelques exercices d'amincissement. Ce n'est pas triste de les admirer ! 

Nous allons ensuite dîner dans le même resort que notre 1er soir ici, mais la nourriture s'avérera moins bonne que la dernière fois et je ressors un peu déçue. De plus, depuis ce midi, les serveuses ne sont vraiment pas agréables... Qu'ont-elles aujourd'hui ? On a été mieux habitués que ça... Nous rentrons ensuite nous coucher après cette journée plutôt calme et profitons de notre belle chambre tandis qu'une tempête se lève pour la nuit. Il pleut seulement la nuit ici, c'est le top ! J'écoute ces bruits de vent et de tempête bien calfeutrée dans mon lit à baldaquins... J'aime !

Farniente à la plage


8 mars

Il a fait un temps épouvantable cette nuit. On entendait le vent secouer les feuilles des arbres tant et si bien qu'on avait l'impression que c'était notre cahute entière qui était en train de tanguer. La pluie n'a pas arrêté de tomber drue sur notre toit de fortune. On se serait cru en plein ouragan ! 

Ce matin, il pleut toujours un peu par intermittence, mais le vent a baissé ainsi que la tempête... Je me réveille comme une fleur en ayant très bien dormi, Flo étant déjà en train de passer des coups de fil pour le travail. Il ne s'arrête jamais le pauvre ! Nous attendons ensuite notre petit-déjeuner qui doit nous être amené à la chambre vers 8h et qui aura au moins une demi-heure de retard. Peu importe, il pleut dehors et on est bien dans note palace. Le petit-déjeuner est bon et copieux fait d'omelette, de pancakes, d'ananas frais et de gâteaux coco... Par contre, c'est à nous de faire la vaisselle après. Bizarre quand on sait combien coûte la chambre... Mais bon, c'est vite fait et ça ne me gêne pas plus que ça. 

Nous descendons ensuite à Soufrière réserver des plongées pour Flo pour le lendemain matin, puis nous continuons jusqu'au Diamond Garden, un très joli jardin que nous visitons tantôt sous le soleil, tantôt sous une forte pluie passagère contre laquelle nous nous abritons sous des grands arbres. Les fleurs sont magnifiques et nous débouchons à une belle cascade dans un joli écrin de verdure. Étant les seuls à visiter ce jardin, nous pouvons en profiter tout à loisir. On croise ensuite beaucoup de petits bus remplis de touristes qui viennent soit des bateaux de croisière, soit de grands resort du Nord de l'île qui font une excursion à la journée. Je suis bien heureuse d'être en autonomie ici, c'est vraiment plus agréable et on évite les foules. 

Nous visitons ensuite un autre jardin guidé par un guide local cette fois. Elle nous parle des plantes, mais ce qui m'intéresse le plus, c'est la vue incroyable sur les 2 pitons qui se dressent chacun d'un côté de nous. En effet, nous nous trouvons juste au milieu. La vue est superbe ! Dommage que le temps ne soit pas au beau fixe ! Le ciel est chargé en nuages gris qui amènent quelques averses régulières.

Nous retournons ensuite sur Soufrière pour y manger dans un très bon restaurant local ( poisson pêché du jour avec plein de légumes divers ). Puis, nous nous dirigeons vers une jolie plage que nous avons repérée ce matin d'en haut lors de notre petit trek avec la guide. Nous arrivons inévitablement aux portes d'un resort qui nous demande de laisser notre voiture à l'entrée afin de continuer à pieds sur une route bitumée. Pour une fois qu'ils ne nous font pas payer, ils nous font marcher ! En plus sur une route où il y a plein de voiture qui passent... Aucun intérêt ! De plus, elle est raide cette route et toute en descente, je vais m'amuser pour le retour ! Du coup, ça m'énerve... Devoir passer par des resort bétonnés pour tous les accès aux plages manque totalement d'authenticité selon moi. 

Arrivés enfin à la plage après une bonne marche fatigante sous ce soleil de plomb, nous ne trouvons aucune parcelle d'ombre pour nous abriter... Ouf, on est en plein cagnard quand même ! On s'installe sur le sable, à l'abri de quelques feuilles d'arbre éparses, mais je m'abrite sous un lambe afin de me protéger des rayons du soleil. Nous partons faire un peu de snorkelling et j'avoue que les fonds marins à cet endroit sont spectaculaires ! Il y a plein de beaux coraux colorés, de beaux poissons tropicaux bleus, jaunes et noirs, des gros, des petits, des bancs entiers de poissons multicolores... C'est superbe ! Le plus bel endroit que nous ayons vu en masque et tuba ! 

Nous restons l'après-midi sur cette plage, attendant que la foule venant des bateaux s'en aille pour prendre leur place à l'ombre sur des transats confortables. En fait, le meilleur moment pour venir à la plage ici est passé 15h. La foule venue en bateau repart et il fait moins chaud. Nous profitons de ce magnifique paysage de plage de sable blanc enserrée entre les 2 beaux pitons. C'est magnifique ! En fin de journée, nous retournons à l'hôtel profiter un peu de la vue de notre balcon qui s'offre à nous sous le soleil couchant. C'est à couper le souffle ! On est en pleine jungle, on se croit seuls au monde et on peut admirer tout à loisir l'un des plus beaux paysages des Caraïbes ! Nous montons ensuite sur le toit du restaurant afin d'avoir une vue encore plus en hauteur. C'est magnifique ! Surtout que nous sommes pour le moment les seuls à en profiter, un bon cocktail de fruits à la main.

Nous faisons connaissance avec la maîtresse des lieux qui souhaite nous taper la discute juste au moment du coucher du soleil. Nous prenons congés le plus poliment possible afin de pouvoir prendre les photos voulues et profiter du moment. Nous la retrouvons après, avec quelques touristes américains arrivés, qui souhaitent qu'on discute tous ensemble. Ok, c'est vrai qu'on n'a pas trop fait connaissance avec des gens depuis notre arrivée ici. On fait la connaissance de Martin, le mari de notre hôte, un local avec une énergie folle qui débite 100 mots à la minute. Il nous explique comment il a construit cet hôtel à partir de rien, alors qu'il n'y avait qu'une jungle épaisse à cet endroit au début. Nous sommes impressionnés par ce qu'il a accompli ici. Il en est très fier et a encore plein d'idées d'améliorations, il faudra revenir dans quelques années !

La décoration du bar et de la salle à manger est absolument superbe. C'est un mélange d'asiatique et de marocain qui donne le plus bel effet. On voit que la patronne a beaucoup voyagé afin de s'installer ici. Nous prenons place à table et dînons d'un exquis porc au vin rouge pour moi et poisson à la crème pour Flo. Quel délice tous ces mets à Sainte Lucie, c'est vraiment une île culinaire, plus qu'en Martinique ! Nous allons ensuite nous coucher, ravis de notre journée de repos ! 

Notre palace à Soufrière


7 mars

Réveillés à 5h30 par un coup de fil du boulot de Flo, je n'ai pas réussi à me rendormir. Du coup, nous nous levons à 6h30 et nous apprêtons pour une petite randonnée matinale dont le sentier part juste derrière l'hôtel. La montée est raide, nous transpirons malgré l'heure matinale de notre sortie. Il ne fallait pas y aller plus tard ! Après une bonne grimpette éreintante et escarpée, parfois aidés par des cordes pour nous faciliter l'ascension, nous arrivons au sommet de la montagne et profitons de la très belle vue sur la baie de Marigot. Tout est calme à cette heure et paisible. On entend juste les oiseaux chanter dans la dense forêt. Nous redescendons ensuite vers l'hôtel, satisfaits de notre effort matinal bien récompensés par la très belle vue qui s'est offert à nous au sommet. Et j'aime les chemins de randonnée dans la forêt vierge...

On arrive pour le petit-déjeuner que nous engloutissons avec avidité, ça ouvre bien l'appétit tout ça ! Le tout avec une charmante vue sur les yachts qui commencent à se réveiller... Nous rangeons ensuite nos affaires pour poursuivre nos aventures à Sainte Lucie dans un autre endroit. La gentille dame nous accompagne jusqu'à l'embarcadère  et fait venir le petit bateau pour nous, afin de se rendre de l'autre coté de la baie, là où se situe notre voiture. Sur le parking, une dame nous interpelle pour nous donner les permis de conduire internationaux attendus depuis hier. On n'y croyait plus ! D'ailleurs, comment a-t-elle fait pour nous retrouver ? Les mystères des îles... En tous cas, on a nos permis, c'est l'essentiel, on est en règle avec la police locale.

Nous partons donc en direction du Sud de l'île cette fois et nous arrêtons à l'anse Cochon qui n'est accessible que par le biais d'un resort (payant évidemment). Après une route en très mauvais état (vive le 4x4), nous découvrons une magnifique petite anse encore préservée où quelques transats sont installés sans que ça ne nuise au paysage. Il y a de la houle par contre et on nous déconseille de nous baigner pour le moment, les vagues et les courants étant trop forts. On doit attendre midi! Pas de problème, j'avais envie de me poser sur une plage sans bouger de toute façon. C'est ce que nous faisons jusqu'à midi, heure à laquelle Florian plonge dans l'eau avec son masque et son tuba, n'en tenant plus d'attendre. Apparemment, il y a de jolis poissons mais la visibilité n'est pas très bonne avec toutes ces vagues. Je n'irai pas quant à moi, je trouve les vagues encore trop fortes.

Nous allons manger au restaurant de la plage au son des grosses vagues se cassant sur le ponton du restaurant. La houle est tellement forte qu'ils ont condamné les tables les plus proches de la mer, les embruns les arrosant régulièrement. Les sandwichs pas très bons et très chers ne nous ravissent pas mais ont le mérite de nous nourrir. Nous continuons ensuite vers Soufrière, là où se situe notre hôtel pour les 3 prochains (et derniers !) jours. La route qui longe la mer est superbe et ressemble beaucoup à la route de la Trace de Martinique. Elle coupe la jungle et nous fait pénétrer dans ses entrailles verdoyantes. Par conte la route est truffée de nids de poule et on met un temps infini à faire quelques kilomètres, Florian faisant attention à sa copilote enceinte dans les ornières béantes qui malmènent un peu bébé. L'hôtel se trouve au bout d'une encore plus mauvaise route qui nous ballote  en tous sens. Ouf, on arrive enfin ! Pas mécontente d'être arrivée. On découvre un charmant hôtel, tout en bois, dans un style tout à fait caraibeen. On nous présente notre chambre et là, les bras nous en tombent. Comment décrire cet endroit magique ? Il s'agit d'une immense chambre avec un salon, une cuisine, un lit et une salle de bain à l'étage du dessous avec une douche en pierre. On a notre propre piscine privée sur le patio et la terrasse donne directement sur les 2 pitons si célèbres de Sainte Lucie. Ouahhhh ! Je pense que c'est la plus belle chambre d'hôtel que j'ai jamais eue... Elle est tout simplement à couper le souffle ! Notre bungalow est totalement autonome, entourée de forêt vierge et semble isolée du monde. C'est superbe ! On va être tellement bien ici ! On hésite même à manger dans la chambre ce soir vu qu'on a une cuisine, mais je sens qu'on va avoir la flemme de faire les courses. Il faut dire que nous n'avons pas vu beaucoup de supermarchés non plus dans le coin. On verra !

On fait un tour dans notre piscine privée, on se dore la pilule au soleil avec la vue magnifique sur les 2 pitons... Trop dure la vie à Sainte Lucie ! On décide ensuite d'aller faire un tour à l'anse Chastanet en voiture car Flo voudrait y faire une plongée sous-marine dans les jours qui viennent. Nous voici répartis sur la route caillouteuse en direction du centre-ville de Soufrière. Nous trouvons la route nous menant à l'anse en question et nous engageons sur une route pire que toutes celles que nous avons prises pour le moment. Je suis secouée dans tous les sens... Je m'accroche à la voiture, au bidon, en espérant que bébé s'accroche au cordon... On arrive au bout d'un temps qui me paraît incroyablement long à la dite anse. Je me pose sur le sable, je n'en peux plus. Flo se renseigne pour sa plongée, mais il faut faire une plongée test, puis revenir ici pour le départ du bateau. Moi je dis à Flo que je ne referais pas cette route une 2ème fois. Il verra ce soir à Soufrière s'il n'y a pas des clubs de plongée plus accessibles. 

Nous faisons un peu de masque et tuba pour soulager mon gros bidon dans l'eau et il y a de beaux fonds marins ici avec de jolis poissons et de beaux coraux. La plage est belle, mais je préférais celle de ce midi, plus authentique. Celle-ci est remplie de parasols, de transats et d'Américains... tout ce que j'aime ! Une fois bien reposés, nous reprenons la route du retour (toujours aussi chaotique) pour aller se promener dans la charmante ville de Soufrière. Nous mitraillons de photos les 2 pitons si connus dans les Caraïbes sous toutes les coutures, puis nous promenons dans le village aux maisons colorées et mignonnettes. Nous prenons un pot dans un bar en bord de mer, pour le coucher du soleil. C'est magique ! Nous allons ensuite manger dans un resort recommandé par notre guide Lonely et qui sera en effet divin, tout comme la vue sur la mer et les pitons. On mange bien à Sainte Lucie dis donc ! Les crevettes au curry sont excellentes ! Par contre, je me suis faite piquer par un moustique, le 1er que nous voyons depuis notre arrivée. Je l'asperge de produit les repoussant. Espérons qu'il n'ait pas le Zika !

Non rentrons ensuite dans notre palace pour nous coucher tôt aux sons du vent dans les arbres et des animaux nocturnes de la forêt. Bonne nuit tout le monde !

L'étrange Marigot Bay


6 mars

Nous nous réveillons comme tous les matins vers 6h30, il faut dire que nous ne nous couchons pas bien tard le soir. Par contre, le petit-déjeuner n'est qu'à 8h30 ici, ça fait long à attendre ! Nous découvrons les lieux de la terrasse de notre bungalow. Nous sommes entourés de belles plantes, d'un petit bassin et d'une balançoire bucolique accrochée à un arbre. Tout autour de nous, il y a la forêt et en face, nous avons vu sur la baie et sur ces beaux yachts y stationnant. J'aime beaucoup la vue, je suis toutefois plutôt impressionnée par le nombre d'énormes yachts ayant jeté l'ancre dans cette baie. Je m'aperçois également que nous sommes entourés de resort touristiques... Disons que ça ne me semble pas être très local tout ça... Même si c'est en effet très charmant !  

Nous allons faire un tour sur la plage d'à côté, accessible par un petit ponton à travers la mangrove. Quelques détritus jonchent le sol, c'est un peu moins clean qu'en Martinique. Nous arrivons à une mignonne petite plage, entourée d'échoppes de souvenirs et d'hôtels à touristes. Ça manque un peu d'authenticité pour moi. Ceci dit, la plage bordée de cocotiers, dans cette petite anse abritée est charmante.

Nous retournons sur notre terrasse juste quand la pluie se met à tomber. Elle s'écrase  avec fracas sur notre petit toit de fortune. J'aime ces moments-là, où je suis abritée en entendant une pluie tropicale tomber non loin de moi. Il finit par être l'heure de notre petit-déjeuner, ça tombe bien, nous avons une faim de loup, nous n'avons pas mangé grand chose hier. La vue de salle à manger est à couper le souffle et l'intérieur n'est pas en reste non plus avec son décor très anglais. Enfin un petit-déjeuner à la hauteur de nos espérances avec fruits frais, confiture de goyave maison, omelette et bacon... On se régale et on s'en met plein la panse. On se jette tellement sur les fruits frais qu'il n'en reste plus pour l'autre couple qui s'installe juste après nous...Oups... Il n'y a que 2 chambres de prises sur les 5 disponibles, nous ne devons pas être en pleine saison touristique. 

Bon, on est en retard pour accueillir notre loueur de voiture du coup. Il faut encore retraverser la baie en bateau pour aller le retrouver de l'autre côté. Une fois fait, nous cherchons en vain notre loueur de voiture qui nous avait donné rdv entre la station de police et le quai... Pas compliqué, il n'y a qu'une rue ici. Flo finit par le retrouver sur le parking, pas du tout à l'endroit prévu. Le gars se lance alors dans des discussions confuses ( en anglais évidemment ) sur un permis international à acheter, mais il n'est pas sûr, mais on aura une amende si on se fait arrêter par les flics... Bref, on ne comprend rien ! Il nous conduit à notre voiture pour découvrir avec stupeur qu'il nous a amené une petit clio alors qu'on a réservé un 4x4, seul véhicule capable de se déplacer sur les routes ici apparemment. Il est confus, s'excuse, et disparaît pendant un long moment, nous laissant dans la clio étant donné qu'il pleut averse. Je commence à sérieusement m'énerver alors que Flo reste calme, à l'image du pays. En effet, ici, on n'est pas en France et il faut faire avec les impondérables du pays. Il revient 20 minutes plus tard, triomphant. Il a trouvé un 4x4 à nous donner venant de clients qui viennent de le rendre. Bon, parfait ! En effet, le véhicule a l'air correct. Nous l'inspectons sous toutes les coutures et signons le deal. Il s'en est bien sorti le bougre. Reste cette histoire de permis de conduire qu'il nous promet de nous apporter ce soir à notre hôtel. Bon... Espérons qu'on ne se fasse pas arrêter par la police aujourd'hui ! 

Il est déjà 10h passé avec tout ça et nous n'avons pas encore décolé alors que nous sommes debout depuis 6h30 du matin... On doit se faire au rythme du pays ! Nous partons donc dans notre petit 4x4 en direction de l'Est de l'île. Attention, la conduite est à gauche à présent, il faut s'y faire ! De plus, il n'y a quasiment aucun panneau indiquant la direction des routes, il faut avoir un bon sens de l'orientation. Flo fait ça comme un chef, on dirait qu il connaît le coin ici ! Dès la sortie de Marigot Bay, nous nous rendons compte que la population locale n'a pas du tout le même style de vie qu'en Martinique. C'est même plutôt choquant de voir la différence entre les resort que nous venons de quitter et la simplicité des maisons et des villages de la population locale. Nous traversons une dense forêt pour arriver jusqu'au petit village de pêcheur de Dennery. L'endroit est fort mignon avec ses maisons colorées en bord de mer. Nous faisons un tour au marché de poissons où les locaux nous y accueillent à coups de grands sourires et de paroles amicales. Les touristes ne se promènent pas trop par ici apparemment. Ils nous abordent gentiment, nous proposent de faire des photos, ils sont vraiment adorables ! Par contre, le niveau de vie à l'air bien bas par rapport à ce qu'on a vu jusqu'ici. Ils ne vivent pas dans la misère, mais très simplement. Ceci dit, ils ont le sourire ! 

Quelques mangues fraîches achetées plus tard, nous reprenons la route jusqu'à une belle cascade (payante) dans laquelle je me rafraîchis joyeusement. Nous continuons ensuite sur un petit chemin à travers la forêt qui nous mènera à un petit bassin beaucoup moins joli. Il fait chaud et lourd par contre, on transpire à grosses gouttes durant la marche ! Nous continuons ensuite notre route jusqu'à Micoud, un autre village de pêcheur encore plus paumé. Nous commençons à avoir faim avec tout ça mais nous n'avons croisé aucun restaurant depuis notre départ de l'hôtel. Nous achetons quelques chips et biscuits dans un petit supermarché local et nous installons au bord d'une ruine de distillerie de rhum abandonnée (payante) dans la forêt pour déguster nos victuailles. Heureusement qu'on se régale avec les mangues ! 

Nous partons ensuite pour une petite balade en forêt (payante aussi !) d'une petite heure qui nous permettra de découvrir la flore et la jungle des lieux. C'est encore différent de la jungle martiniquaise. Ici, c'est un peu moins dense au niveau de la végétation. Les feuilles sont moins grandes, il n'y a pas trop de bambous, ni de fougères géantes. Par contre, la lumière du soleil passe plus entre les arbres, ce qui illumine les plantes. On arrive rapidement à de très beaux points de vue sur les montagnes environnantes parsemées de jungle épaisse à perte de vue. C'est superbe ! Puis, nous arrivons à un panneau qui nous indique la fin du chemin au bout de quelques minutes de marche. C'est drôle de s'arrêter comme ça, au beau milieu d'un chemin, sans vue particulière, sans but précis à cette balade. Ça nous a bien fait rire.

Nous retournons ensuite à l'hôtel, en prenant toujours notre petit bateau privé pour y arriver, puis faisons un tour à la petite plage toute proche. On est un peu harcelés par des rastamen qui veulent nous vendre plein de trucs, c'est un peu pénible, même s'ils n'insistent pas trop. Flo part faire un peu de snorkelling, je me contente d'une courte baignade rafraîchissante. Il est l'heure de l'apéro à présent. Nous nous rendons dans le restaurant d'en bas, qui possède de très belle petites tables romantiques en face de la baie, éclairées par de simples bougies. Un planteur pour Flo, une Virgin Colada pour moi, le tout dans un décor de rêve, même s'il ressemble un peu à Disneyland, c'est pas mal tout ça quand même ! Je reste encore sur mon malaise d'être dans un ghetto de riches touristes alors que la population locale en est si éloignée, mais bon.... Je profite tout de même du moment présent. Nous continuons au restaurant où une table en bord de mer nous attend avec une chanteuse de jazz qui parfait ce moment magique. La nourriture est absolument divine entre la soupe coco-potiron et le bœuf tendre à souhait. Un des meilleurs restaurants que nous ayons fait dans les Caraïbes ! 

Nous nous couchons tôt (pour changer) tout en gardant la fenêtre ouverte pour nous permettre d'entendre la chanteuse de jazz mélangée aux bruits de la forêt nocturne qui se réveille... Quelle douce berceuse à nos oreilles !



L'étincelant diamant


5 mars

Nous empaquetons nos affaires juste après avoir pris notre petit-déjeuner dans notre bunker afin de poursuivre notre route vers Ste Lucie ce soir. En attendant, nous avons encore toute une journée devant nous pour profiter de la Martinique avant de prendre le bateau ce soir.

Après mûre réflexion, nous décidons de pousser un peu jusqu'au Sud de la Martinique afin de faire un tour sur les plages de sable blanc qui font la réputation de l'île. Nous quittons donc St Pierre (village que nous avons beaucoup aimé) en direction de la route de la Trace, une belle route sinueuse encore sauvage qui traverse la jungle. D'immenses fougères nous ouvrent le passage, ainsi qu'une végétation dense et touffue qui semble vouloir nous ingérer en son sein. Il ne fait pas très beau aujourd'hui, des nuages sont accrochés sur les mornes et quelques averses nous surprennent en chemin. Nous ne verrons pas trop le paysage en hauteur, une brume cachant les montagnes, mais cette ambiance humide est aussi caractéristique de la région et possède un certain charme pour moi. Par pour Flo qui ne supporte pas la pluie, même tropicale! J'aurais toutes les misères du monde à lui faire accepter une balade de 10 minutes dans la forêt sous prétexte que la pluie peut nous surprendre... Je te jure !

Nous quittons ensuite la jungle pour arriver aux abords de Fort de France que nous ignorons royalement afin de poursuivre notre route dans le Sud de l'île vers Trois Ilets. Nous sommes surpris de l'urbanisation qui pousse plus vite qu'une jungle ici. L'endroit a l'air en effet bien plus touristique que dans le Nord. Il paraît que 95% des touristes se rendent dans ce coin, ça ne m'étonne pas ! Nous sommes bien contents de ne pas y avoir séjourné quant à nous. Nous nous arrêtons à Grande Anse, une belle plage réputée pour son snorkelling et ses tortues. Il y a du monde sur cette plage, ça nous change! On verra quelques petits poissons tropicaux, mais aucune tortue malheureusement. La plage est belle, mais certainement moins que l'anse Couleuvre par exemple ! C'est étrange que tous les touristes s'agglutinent ici alors qu'il y a de telles beautés sauvages au Nord. Tant mieux pour nous ceci-dit.

Nous continuons vers les anses d'Arlet pour y découvrir un petit village certes très mignon, mais infesté de touristes ! Mon dieu, on a un mal fou à se garer, il y a du monde partout... Au secours ! Nous nous réfugions dans un restaurant en bord de plage, tout au fond, la table près des toilettes, afin d'avoir une chance de fuir ce monde. Un poulet-frites plus tard, nous sortons de table vers 13h pour découvrir le petit village presque désert étant donné que tous les touristes sont à table (par contre, tous les restaus sont bondés à craquer, c'est une horreur). Nous profitons de ce petit village plus tranquillement du coup et c'est vrai qu'il a beaucoup de charme avec sa petit église en front de mer !

Nous continuons ensuite la route jusqu'au Diamant, un magnifique rocher sortant de mer à l'origine de mille légendes... Nous nous arrêtons à sa belle plage, plutôt déserte étant donné l'heure et le fait que la mer est déchaînée par de beaux rouleaux, peu propices aux familles. Flo s'en donne à cœur joie dans les rouleaux tandis que je me repose sous un cocotier.J'adore les vagues, mais dans mon etat, ce n'est pas raisonnable. Il ne manquerait plus que je sois projetée sur le ventre dans les graviers du sable... Je ne vois plus Flo pendant 3/4 d'heure, il s'amuse comme un enfant ! Je me souviens du temps que nous avons passé en famille ici lorsque j'étais petite. C'était il y a longtemps et en même temps, pas tant que ça... A mon tour, j'ai une fille (bientôt 2) à qui je pourrais faire découvrir à mon tour plein de beautés en ce monde. Il faut juste attendre un peu qu'elle grandisse !

Allez, il est temps de penser à rendre la voiture pour continuer notre chemin sur Ste Lucie en bateau. Nous reprenons donc la route pour Fort de France, lavons la voiture, faisons le plein, la rendons au loueur, grimpons dans un taxi qui nous amène à l'embarquement des bateaux vers les îles.

 Il est temps de dire au revoir à la Martinique, une île qui nous a charmés à tout point de vue. Nous sommes ravis d'avoir choisi d'explorer le Nord de l'île, beaucoup plus en adéquation avec notre recherche d'aventure, de calme et de ressourcement. Les gens ont été en tout temps absolument adorables avec nous, ça a été un bonheur. La nourriture était exquise la plupart du temps et les logements plutôt corrects. On a pu assouvir nos envies de randonnées dans une nature encore sauvage et préservée tout en étant à côté des plages pour relaxer et se reposer. Tout était parfait ! Le seul point négatif pour moi, c'est que je ne me sens pas si dépaysée que ça... J'ai l'habitude, quand je pars en voyage, d'aller dans une autre culture, dans une autre langue... Ici, on reste en France et beaucoup de choses sont pareils que chez nous ! Mais ça, je le savais avant de venir. C'est pour ça que j'avais insisté pour faire une autre île plus anglophone également. On verra si je me sens plus dépaysée à Sainte Lucie ! 

Nous passons sans difficulté dans la salle d'embarquement de manière plus civilisée que lorsqu'on avait voulu entrer en Dominique il y a 3 ans où ça avait été la foire d'empoigne... Nous poireautons par contre un temps infini dans la salle d'attente avant d'embarquer sur le bateau qui partira avec au moins une heure de retard par rapport à l'heure prévue. La climatisation est mise à fond les ballons sur le bateau, nous grelottons de froid après la chaleur extérieure avoisinant les 30 degrés... Ils sont fous ces Martiniquais ! Le bateau tangue pas mal avec les remous de la mer. C'est un bateau rapide qui fonce à toute allure sur la mer des Caraïbes pas toujours très calme. Du coup, le bateau fait des sacrés creux et j'avoue que moi qui ne suis pas sujette au mal de mer d'habitude, je commence à sentir mon panini au poulet me remonter de l'estomac. Je fais un tour sur le pont à l'air frais -qui est plus chaud qu'à l'intérieur- en me tenant partout pour ne pas tomber tellement le bateau tangue. L'air de la mer me fait du bien et calme mes maux d'estomac. Flo n'est pas en bien meilleur état que moi, mais il tient le coup. Plusieurs passagers ont le teint verdâtre ou vomissent carrément dans des sachets. Bon... On a le droit au film Kirikou qui passe sur les écrans afin d'essayer de nous changer les idées, mais personne ne regarde vraiment. Heureusement, 1h30 de trajet passe relativement vite et nous finissons par débarquer  à Sainte Lucie sans dégât. Là, c'est un peu la foire d'empoigne quand les portes du bateau s'ouvrent pour laisser descendre les passagers. Tout le monde se bouscule pour arriver en premier au poste de frontière. Heureusement, nous sommes dans les premiers sortis. Nous attendons ensuite derrière une barrière que nos bagages soient déposés sur le sol, puis au "go" d'un douanier, les portes s'ouvrent et tout le monde courre récupérer son bagage pour passer la douane au plus tôt. On se croirait dans un jeu de télé-réalité antillais... Notre sac à dos vite récupéré, nous sortons de l'embarcadère pour trouver notre taxi qui nous attend avec une pancarte. On grimpe dedans avec soulagement, la traversée a été longue... Il nous amène jusqu'à un autre embarcadère (encore ?) où un petit bateau nous amène en 5 minutes de l'autre côté de la baie, sur "Marigot Bay". Je me laisse guider, un peu comme un automate, me demandant où nous allons atterrir à force de bateau, de voiture... Ça a l'air un peu paumé par ici ! 

Un magnifique hôtel nous accueille, tout en bois, classe et plein de charme. On se croirait au paradis ! Une charmante dame nous accueille chaleureusement en nous offrant des rafraîchissements tout en nous expliquant plein de choses sur l'hôtel et Sainte Lucie, une île qu'elle affectionne tout particulièrement à l'entendre en parler. Elle nous fait monter dans la salle commune qui est superbe, à l'instar de magnifiques demeures coloniales. Sa grande fenêtre donne sur la baie ou quelques bateaux illuminent l'endroit, le rendant un peu surréaliste. Tout est calme, reposant, à part les bruits de la forêt que j'affectionne particulièrement. Note chambre est magnifique également, avec un lit nuptial orné de pétales de roses disséminés sur la grande moustiquaire. La dame m'a mise en garde contre les moustiques étant donné que je suis enceinte, je dois redoubler de vigilance. Message reçu !

Nous allons ensuite nous coucher, exténués, j'ai hâte de découvrir les lieux durant le jour demain ! En attendant, je m'endors aux sons des animaux de la forêt qui nous entoure...