Le 15 novembre 2009
Je me réveille assez tard ce matin, juste à temps pour profiter de la fin du petit déjeuner. Les clients s’en vont en excursion ou rentrent à Manaus selon les cas, nous restons Max et moi, à paresser dans les hamacs. Il décide ensuite de m’emmener sur son lac préféré, sa piscine comme il aime l’appeler, afin de prendre un bain. Il en a de la chance d’avoir une piscine naturelle privée pour lui tout seul de cette taille ! Nous entendons le tonnerre gronder au loin, l’orage ne va pas tarder à nous surprendre. Nous rentrons sous la pluie chaude typiquement tropicale alors que je conduis le canot à moteur sans volant cette fois, juste avec la barre de navigation. Et encore une fois, j’adore ça !
Revenus au lodge, nous admirons l’énorme poisson que l’équipe de Max est en train de faire griller sur le barbecue avec des ananas. Le dîner promet d’être délicieux ! Et, en effet, il est succulent… Nous empaquetons ensuite nos affaires, il est temps de quitter le Dolphin Lodge pour de nouvelles aventures. Je n’oublie pas le hamac que Max m’a offert puis nous filons sur la rivière, laissant mon petit coin de paradis derrière moi, je ne suis pas sûre de le revoir un jour…
Le retour sur Manaus se passe sans encombre malgré la pluie qui s’abat sur nos têtes. La saison humide commence apparemment ! Après le bateau à moteur, nous grimpons dans une camionnette durant une bonne heure au son de la musique brésilienne entraînante puis nous sautons dans un petit bateau rapide de nouveau afin de traverser l’Amazone puis le Rio Negro où Daniel nous attend avec la voiture de Max. C’est une expédition de revenir à la civilisation ! Nous passons chez Max pour reprendre contact avec le monde via Internet puis nous repartons en ville pour nous abrutir devant un film au cinéma. Nous choisissons une comédie à l’eau de rose, facile à comprendre et en version originale donc parfait pour moi.
Toutefois, je me sens perturbée encore une fois depuis mon retour à Manaus. La jungle dissipait aisément tous les doutes et questionnements divers mais, là, se reconnecter avec la réalité est un peu plus dur pour moi. Ce même sentiment de ne pas être à ma place aux côtés de Max refait surface, de façon plus virulente cette fois. Je suis à deux doigts de prendre un avion ce soir pour rentrer à Montréal. Je me calme pourtant et prends la meilleure décision dans ces cas-là : communiquer avec la personne concernée. Lors du souper, j’exprime à Max mes incertitudes à notre sujet et lui explique mon impression de profiter de tout ce qu’il m’offre sans vraiment le mériter. Il m’écoute, attristé par mes aveux mais compréhensif. Nous discutons pour la première fois de ce que nous pensons réellement de notre couple. Il semble plus attaché que moi avoue ne se faire aucune illusion sur la suite des événements en ce qui nous concerne. Il prend les moments que nous passons ensemble comme ils viennent et vit seulement le moment présent avec moi sans se faire d’idée outre mesure. Notre discussion me rassure et c’est plus sereine que je pars me coucher, exténuée par la journée.
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