Réveil sur le sable, les pieds dans l’eau…

Le 21 novembre 2009

Je me réveille les membres tout engourdis: c’est dur de dormir à même le sable! Je ne pensais pas…. Par contre, j’ouvre les yeux sur un superbe lever de soleil absolument magique! Je réveille Max pour qu’il y assiste avec moi. Nous allons faire un tour sur la plage pour apprécier ce moment d’éternité qui s’offre à nous.

Nous rangeons nos affaires puis retournons au petit bar nous faire un capuccino et manger quelques fruits et du gâteau que Max avait pensé à voler sur le bateau (avec l’accord de la cuisinière évidemment). Tout en dégustant notre succulent petit déjeuner, nous discutons de la vie simple mais heureuse des Amazoniens vivant ici. Ils pêchent dans une rivière où les poissons sautent tout seuls dans le bateau, chassent de temps en temps, mais le reste du temps ils prennent la vie au ralenti, comme elle est, sans stress, sans besoin particulier. Leur vie simple n’est-elle pas au final plus enviable que celle des grandes villes où tout va de plus en plus vite, où les exigences sont énormes, le niveau de stress grimpant avec…? Max est confronté à ces deux types de vie et ne sait pas laquelle prendre pour être heureux. Et maintenant qu’il a goûté au confort, il n’est pas facile de l’abandonner non plus… La décision n’est en effet pas évidente. Il faut essayer de trouver un juste milieu entre les deux sans se laisser aspirer par la vie trépidante des cités.

En tout cas, moi ça me fait du bien de réapprendre à vivre avec le jour. Voilà deux semaines que je n’ai plus de montre au poignet et personne n’en a ici, donc impossible de demander l’heure à quelqu’un. Je vis donc avec le soleil, me réveillant avec lui et me couchant peu après lui également. Je vois les journées passer lentement parce que j’ai l’impression de profiter de chaque minute et ça me ravit au plus haut point. Quand il fait trop chaud, je pars faire une sieste. Je sors alors que le soleil commence à annoncer ses plus belles couleurs orangées avant d’éclater en feu d’artifice flamboyant. J’aime cette vie au ralenti, mais dans laquelle j’ai vraiment l’impression d’avoir un rôle à jouer: le rôle de ma vie.

Max a appelé Flavio pour qu’il vienne nous chercher en canot à moteur. Celui-ci ne tarde pas à arriver et nous emmène chez lui, où nous retrouvons le couple anglais venu avec nous sur le bateau au début du séjour. Nous nous reposons dans les hamacs, profitant de la vue que son île possède sur les environs, elle est magnifique. Je somnole, la brise me rafraîchissant doucement, à l’ombre d’un énorme manguier. La vie est belle pour moi tout de même!

Après le déjeuner, un bateau rapide vient chercher toute la troupe pour nous ramener à Manaus. Il fonce à toute allure sur un fleuve rendu agité par le vent qui souffle. Nous prenons les vagues de plein fouet, nous sommes ballotés de tout côté assez rudement. Moi, j’adore ça! On dirait un gros manège dans lequel on monte pour avoir des poussées d’adrénaline. Sauf que là, c’est du réel et le conducteur n’a pas intérêt à faire de mauvaises manipulations, qui pourraient nous coûter cher. J’avoue par contre qu’une heure trente de manège à sensation forte, ça fait beaucoup, même pour moi. Même si Max et moi passons le temps en nous faisant des massages de pieds. Je suis tout de même reconnaissante d’apercevoir les buildings de Manaus au loin, indiquant qu’on est bientôt arrivé. On passe le gigantesque pont en construction qui doit relier la ville au début de l’Amazonie, sonnant ainsi le glas d’une partie du poumon vert lorsqu’il pourra facilement être atteint par la route. Sa difficulté d’accès le sauvait jusqu’à présent de la folie des hommes, mais là… Quelle sera la suite? Construction de routes? Déforestation massive? Urbanisation de petits villages jusqu’à présent épargnés par le matérialisme? Max non plus ne voit pas ce pont d’un bon œil. Il est très soucieux de l’avenir de sa jungle qui ne s’annonce pas rose..;

A Manaus, Daniel nous attend avec la voiture de Max. On conduit les Anglais à leur hôtel puis on rentre chez Max prendre une bonne douche méritée après tous ces jours passés dans la nature. Nous sortons ensuite dîner dans un chic et délicieux restaurant où je me régale d’une excellente pièce de bœuf (ils ont vraiment de la viande délicieuse ici) puis nous finissons la soirée dans un bar à écouter de la musique live. Mais je tombe de sommeil, mes deux dernières nuits n’ayant pas été très récupératrices. Nous rentrons nous coucher pas trop tard, abandonnant nos idées de sorties nocturnes du samedi soir.

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