18/08/13
La
nuit ne fut pas évidente entre Flo qui a fait un petit malaise en se levant
pour aller aux toilettes et moi qui me réveillais toutes les heures pour boire
comme une déshydratée, je crois que nous avons un peu abusé de l’alcool hier
soir !
Après
le petit déjeuner sans crêpe faute de lait, notre piroguier arrive avec une
demi-heure de retard à cause de la soirée de mariage de la veille qui s’est
finie un peu tard et un peu arrosée apparemment. Bref, tout le monde est dans
le gaz ce matin, ça tombe bien. Nous grimpons à bord d’une petite pirogue sans
moteur cette fois, puis voguons à l’aide de la grande voile en direction d’une
autre île un peu plus éloignée que Nosy Ve. C’est si bon de se laisser glisser
sur l’eau, assis au fond de la pirogue, le regard passant juste sous la voile,
la main léchant négligemment l’eau transparente, au bruit des seules vagues glissant
sur le dériveur… Un vrai moment de détente et de lâcher-prise !
Il
y a de grosses marées en ce moment et notre pirogue touche le fond alors que
nous sommes encore loin de l’île. Nous ferons le reste à pied avec de l’eau
jusqu’aux chevilles. La mer est d’un bleu transparent absolument incroyable.
Arrivés sur l’île, notre piroguier nous installe sous un grand arbre, à
l’ombre, en dépliant par terre la grande voile pour nous servir de nappe. On
n’a pas intérêt à trop faire de taches dessus ! Il nous encourage ensuite
à aller faire du masque et tuba un peu plus loin, là où l’eau est plus
profonde. Cette île est par contre plus rocailleuse que Nosy Ve et il est
difficile d’entrer à l’eau en marchant pieds nus sur ces rochers tranchants.
Nous trouvons une petite plage où nous pouvons entrer dans la mer plus
facilement. Par contre, l’eau est tout de même basse et il faut marcher un
moment sur les coquillages coupants avant de pouvoir plonger tout notre corps
sous l’eau, même si un mètre d’eau suffit a priori. Une fois sous l’eau, on
voit des petits poissons tropicaux très jolis mais les forts courants dus à la
grosse marée ne me mettent pas à l’aise. Bien vite, j’abandonne Flo pour
rentrer sur la plage avec autant de difficultés que pour y rentrer. En plus, je
marche sur une espèce d’araignée de mer qui se plante dans mon talon tout en
bougeant ses autres pattes velues. Je réussis à l’enlever facilement tout en
espérant qu’elle n’était pas venimeuse !
Flo
me rejoint peu après puis nous rentrons tranquillement retrouver notre
piroguier-cuisinier qui nous a fait griller de belles brochettes de crevettes
durant notre absence. Par contre, tout un groupe d’Italiens bruyants s’est
installé à un mètre de nous et fait un boucan d’enfer. On ne peut pas être
tranquilles sur cette île déserte ? On déguste tout de même notre repas
avec délice, tout en faisant des taches partout sur la voile blanche, puis
essayons une petite sieste qui s’avère peine perdue à cause des Italiens. Je
décide d’aller faire un tour autour de l’île pour y apprécier son calme et sa
sérénité, et en effet ça me fait le plus grand bien ! Nous reprenons
ensuite la route du retour, toujours à la voile (tachée à l’endroit où nous
avons mangé) mais le vent est moins fort et le retour se fait encore plus
tranquillement que l’aller. Le piroguier a même tendance à s’endormir aux
commandes à cause de sa veillée tardive d’hier pour le mariage. Nous arrivons
tout de même à bon port, heureux de notre traversée en pirogue.
Après
une bonne sieste et un coucher de soleil toujours aussi superbe, nous marchons
jusqu’au restaurant de langoustes qui a l’air de s’être bien remis de la fête
d’hier mais nous annonce qu’il n’a plus de langoustes ce soir !
Catastrophe ! Flo se rabat donc sur des calamars et moi je tente les
oursins. Une bonne heure et demie plus tard, après une bière gratuite pour
s’excuser de l’attente, nos plats arrivent. Une douzaine d’oursins énormes
arrivent sur un plateau avec des pâtes sans sauce (qu’ils ont oubliée et n’ont
plus le temps de faire avant que les pâtes soient archi-froides). A ma grande
stupeur, je m’aperçois que les oursins bougent encore leurs épines en tous
sens ! On ne peut pas dire, ils sont bien frais ! Par contre, manger
l’intérieur d’un animal qui bouge encore n’est psychologiquement pas évident.
Toutefois, je ne me laisse pas arrêter pour si peu et ingère leurs entrailles
sous les yeux effarés de Flo. C’est bon mais ça ne vaut pas les
langoustes ! Nous retournons ensuite à l’hôtel digérer tout ça dans notre
lit.
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