Rizières de Betafo



04/08/13

  Le réveil sonne à 8h nous réveillant en sursaut après 11h de sommeil réparateur. Ah, on se sent en forme ce matin ! Il vaut mieux, nous avons réservé des vélos hier pour nous promener dans la région. Espérons que mon genou tiendra le choc !

  Après le petit déjeuner, nous enfourchons nos vélos et prenons la route de Betafo, but de notre périple pour la journée. Il est agréable de pédaler sur des routes asphaltées avec peu de trafic. Moi qui n’aime pas trop le vélo, je dois avouer que c’est très chouette dans ces conditions.

  Nous nous arrêtons à un petit lac qui se situe peu après la sortie d’Antsirabe. Il est mignon mais nous décidons de ne pas perdre trop de temps à en faire le tour, nous préférons continuer notre route. Nous traversons des rizières, croisons nombre de chariots tirés par des zébus, admirons des femmes qui lavent leur linge dans l’eau boueuse. Les scènes de vie étonnantes à Madagascar ne manquent pas et nous réjouissent au plus haut point. Ce pays a vraiment l’air figé dans le temps !

  Tranquillement, en pédalant à notre rythme sur la route plate, nous arrivons au bout de nos 22 kms de trajet jusqu’à la petite bourgade de Betafo. Ouf, il est temps de s’arrêter, mon genou crie grâce ! Nous attachons nos vélos à un poteau puis nous nous engageons sur un chemin de terre à pied afin d’aller voir le lac, sans grand intérêt il faut l’avouer. Nous continuons notre chemin et trouvons une petite butte surplombant de magnifiques rizières où nous nous arrêtons pour pique-niquer. La vue est sublime, nos sandwiches achetés dans une boulangerie à Antsirabe sont bons et nos petites bananes complètent cet agréable repas. 

  Ainsi repus, nous continuons notre petite randonnée à travers les rizières, nous émerveillant à chaque mètre du paysage qui s’offre à nous. Nous croisons de nombreux Malgaches qui agrémentent notre passage de beaux sourires. Tous les gens que nous croisons depuis notre arrivée sont d’une gentillesse rare et nous accueillent sans cesse avec un grand sourire. Je décrète solennellement que Madagascar est le pays du sourire ! Voilà, c’est dit.

  Alors que nous traversons un petit village de campagne, les enfants visiblement heureux de nous voir nous saluent avec de grands « bonjour » tout en éclatant de rire ! Il n’y a aucune mendicité ici ni malice… juste des sourires édentés qui sont heureux de nous voir ! C’est un réel bonheur pour nous aussi de répondre à leur euphorie ! Les enfants se prévenant les uns les autres, nous sommes plus ou moins attendus d’un village à l’autre, au grand plaisir des grands et des petits. Nous nous promenons dans un paysage magnifique, accompagnés de Malgaches adorables. Que demander de plus ? 

  Nous retournons dans le village de Betafo retrouver nos vélos qui nous attendent sagement après 3 bonnes heures de marche. Ça en valait la peine en tout cas ! Quelle magnifique après-midi tant visuellement que sur le plan relationnel ! N’ayant aucune envie de nous taper la route de retour jusqu’à Antsirabe en vélo (en plus, ça monte avec le vent de face), nous nous rendons au taxi-brousse, mettons les vélos sur le toit et grimpons dans cette cage à lapins. Je me retrouve les genoux sur le menton, serrée comme jamais je n’aurais cru l’être un jour, avec le siège du devant qui me rentre dans le genou malade à chaque freinage. Finalement, j’aurais peut-être préféré le vélo ! Enfin, heureusement le trajet n’est pas trop long mais je ressors de cet engin de malheur tout endolorie.

  Nous rapportons les vélos à leur propriétaire puis je supplie Flo de prendre un pousse-pousse pour rentrer à l’hôtel. Certes mon genou me fait mal mais la véritable raison c’est qu’ils me font de la peine à nous poursuivre en courant pour qu’on monte dans leur carriole. Ils ont besoin de gagner leur pain et ce n’est pas avec le nombre de touristes qu’on a croisés ici qu’ils vont manger à leur faim. Heureusement que les Malgaches aiment se faire véhiculer de cette façon également. Nous rentrons à l’hôtel avec Monsieur n°3 qui ne nous a pas lâchés depuis notre arrivée à Antsirabe avec son touchant sourire. Comment lui résister plus longtemps ? Et contrairement à d’autres pays, ils ne sont pas agressifs dans leur approche, ils savent se faire discrets mais ne sont jamais loin de nous en cas de besoin !

  Nous prenons une bière sur la terrasse de l’hôtel avec le peu de soleil qui continue à s’estomper doucement. Après une bonne sieste, nous retrouvons Monsieur n°3 accompagné de son collègue n°13 et ils nous emmènent en pousse-pousse à un restaurant du centre. Nous pourrions y aller à pied mais nous préférons être accompagnés une fois la nuit tombée. Même si franchement je ne me sens pas du tout en insécurité dans cette ville, même la nuit !

J’essaie le ragoût de zébu mais je ne suis vraiment pas convaincue et passe le dîner à regarder l’assiette de Flo avec envie. Nous sommes seuls dans le restaurant, assis sur des banquettes de pousse-pousse (originalité de l’endroit). Mais où sont les touristes ? Nous nous faisons raccompagner par nos pousse-pousse à notre hôtel, engoncés dans nos vestes et les bonnets vissés sur la tête pour braver le froid nocturne. Ouh, vivement le Sud où il fera chaud ! Brrr… Bonne nuit !

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