Départ de James, retrouvailles avec Jean-Roch

Le 14 octobre 2009

Ce matin, nous nous réveillons d’humeur un peu mélancolique, James et moi, c’est le jour de notre séparation, il part pour Bangalore, puis Hampi. Moi, je reste ici quelques jours encore à attendre mon ami Jean-Roch qui me rejoint dans cette ville et avec lequel je vais effectuer la fin de mon voyage. Si nous n’avions pas prévu de nous retrouver ici Jean-Roch et moi, je pense que j’aurais suivi James à Hampi qui est, parait-il, une merveilleuse cité à visiter. C’est dommage….

Nous petit-déjeunons ensemble, sentant arriver inéluctablement l’heure des adieux. A midi, il est temps de se quitter. Nous échangeons nos adresses en essayant de nous convaincre que nous nous reverrons un jour puis échangeons un dernier baiser d’adieu (oui, il s’est finalement décidé à m’embrasser) puis il s’en va, son sac sur le dos, prêt pour de nouvelles aventures. Je me sens bien seule tout à coup dans ma petite chambre d’hôtel. Nous étions inséparables depuis une semaine… Je décide d’aller prendre un thé dans le café d’à côté pour voir du monde et pallier ce nouveau sentiment de solitude.

Je rencontre un Indien du Kerala aux cheveux longs et à la barbe descendant jusqu’aux épaules, avec lequel je discute des différences France – Inde concernant le travail, la façon de penser des gens, etc… Il m’avoue, avec un regard songeur, que l’Inde est un endroit dangereux pour les Européens, qu’il y en a beaucoup qui ont perdu la raison ici, pensant venir en voyage quelques semaines et y restant plusieurs années. L’Inde pour des Occidentaux est un pays fascinant, étrange et attirant à la fois et certains, au caractère plus faible et plus influençable, se font prendre au piège par l’attraction que ce pays suscite et restent coincés ici... J’ai croisé un certain nombre de ces Occidentaux perdus depuis mon arrivée ici, je vois très bien ce qu’il veut dire. J’avoue moi-même ressentir parfois cette même attraction déroutante de ce pays ensorcelant…

Un Belge débarque paniqué au café, il a essayé de retirer l’équivalent de 100 euros à la banque de la ville avec sa carte bancaire qui a bien débité son compte mais ne lui a donné aucun billet. Il nous explique qu’il n’a plus rien sur son compte à part une cinquantaine d’euros, qu’il est vraiment à sec et qu’il ne sait pas quoi faire. J’ai du mal à comprendre comment on peut voyager avec si peu d’argent en réserve… Il n’a même pas de quoi s’acheter un billet de retour ! L’Indien lui explique auprès de quelle banque il peut porter plainte, puis il s’en va essayer d’arranger son affaire.

Pour une raison inconnue, je pressens l’arrivée de mon ami Jean-Roch alors que je n’ai aucune idée de l’heure de sa venue à la base. Je sors du restaurant et tombe sur lui alors qu’il vient à peine d’arriver. Ah, ça fait du bien de le revoir ! Nous nous serrons fraternellement dans nos bras, heureux de nos retrouvailles. Je ne serai pas restée seule bien longtemps au final ! Je le laisse se poser un peu, prendre une douche, puis nous nous racontons nos vies au café du coin. Ca fait seulement trois semaines que nous nous sommes quittés mais on a déjà tellement de choses à se raconter ! La vie en voyage est bien plus palpitante que la normale…

La nuit tombée, nous allons faire un tour à l’ashram méditer un peu et assister à la puja, puis nous marchons jusqu’au temple à l’atmosphère si spéciale le soir. Nous partons ensuite nous coucher, fatigués par la chaleur écrasante de la journée.

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