Le 18 octobre 2009
Je me réveille la tête ankylosée par mon satané rhume qui ne passe pas. C’est fou d’attraper un coup de froid en Inde tout de même !
Après le petit déjeuner, nous rejoignons Manu et enfourchons tous les trois des vélos loués pour sortir un peu de cette ville bruyante et aller découvrir la campagne environnante. Rapidement, les rickshaws, maisons, bus et bruits de pétards font place aux rizières, vaches, monts rocailleux et calmes plus agréables aux yeux et aux oreilles. Nous pédalons à travers champ, les rares Indiens que nous croisons semblant vraiment surpris de nous voir, le passage de Blancs dans leur campagne étant plutôt rare !
Nous profitons de cette quiétude si éphémère en Inde tout en admirant le paysage. Au bout d’une heure de trajet, la roue arrière du vélo de Manu crève… Bon, nous voilà au milieu des champs avec un vélo inutilisable. Sur les conseils d’un vieil homme qui passe, nous nous rendons au village voisin pour voir s’ils peuvent réparer la roue. Ils apportent une pompe à air et s’escriment à regonfler la roue mais ça ne sert à rien, elle est bel et bien crevée. Nous les regardons faire tout en savourant un chaï gracieusement offert par une échoppe. Tout le monde veut nous aider et met la main à la pâte, toujours avec un immense sourire. Et lorsqu’on on souhaite leur donner un peu d’argent pour le service et les boissons, ils refusent tout net. Ils sont gentils ces Indiens ! Je suis touchée par tant de sollicitude…
Jean-Roch échange gentiment son vélo contre celui, crevé, de Manu puis nous revenons à la ville afin de rendre cet engin difficilement utilisable à présent vu que Jean-Roch roule sur la jante… Nous nous perdons un peu sur le chemin du retour mais il y a toujours un Indien caché dans un buisson pour nous indiquer la route. C’est la magie de l’Inde ! Nous passons par le quartier musulman de la ville beaucoup plus propre et calme que celui des Indiens. Nous trouvons un petit restaurant qui sert des massalas dosas, j’avoue commencer à en avoir marre de manger toujours la même chose, ils ne connaissent donc rien d’autre que ça et les thalis ici ? De plus, mon estomac demande grâce quant au trop plein d’épices. Mais bon, on fait avec ce qu’on a !
On rend ensuite les vélos dans un piteux état, mais les loueurs ne sont nullement surpris et nous ne payons aucun supplément pour la roue crevée. Une sieste s’impose ensuite pour nous remettre de notre matinée sportive. Le soir venu, nous retournons dans l’ashram de Mère Meera recevoir notre darshan. Mon rhume étant à son pic, j’avoue ne pas profiter beaucoup de la méditation, ni du darshan pourtant intense, mon esprit étant trop occupé à couper mes éternuements qui auraient perturbé cette atmosphère de silence. Manu, Jean-Roch, Conan un Américain et moi partons dîner tous ensemble mais je préfère jeûner pour ma part. Non seulement ça fera un peu de repos à mon estomac de ne pas recevoir d’épices ce soir et de plus, lorsqu’on est malade, il est recommandé de jeûner afin que le corps ne perde pas d’énergie à digérer la nourriture et puisse se concentrer uniquement sur le renforcement de l’immunité et éliminer la maladie. Et je n’ai vraiment pas faim de surcroît.
Nous passons ensuite une bonne partie de la soirée à discuter de spiritualité, Jean-Roch et moi entre deux éternuements puis je m’impose un couvre feu, j’ai besoin de sommeil pour pouvoir récupérer et guérir.
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