Vol de chaussures

Le 15 octobre 2009

Réveillée à 8h du matin, je me sens quand même fatiguée et vais le rester toute la journée pour une raison qui m’échappe. Nous flânons dans la ville, je récupère mes affaires données à nettoyer la veille et qui ont été repassées avec un fer datant du Moyen-âge…

L’après-midi, nous retournons au temple où il est obligatoire, comme partout en Inde, de laisser ses chaussures à l’entrée et de pénétrer pieds nus. Après un rapide tour à l’intérieur, le temps d’admirer un éléphant sacré bénir de nouveau les pèlerins, nous ressortons du temple et là… mes chaussures ont disparu. Ah, c’est embêtant ! Me voilà nus pieds dans les rues de l’Inde qui ne sont pas réputées pour être les plus propres du monde, loin de là. Pour une raison étrange, ce vol de chaussures ne me procure aucune émotion douloureuse, je me sens complètement détachée de cet événement. Au pire, j’en rachèterai d’autres au prochain magasin. Jean-Roch me suggère de sortir 10 roupies (l’équivalent de 20 centimes) puis de l’offrir en récompense à qui me retrouvera mes chaussures. En un rien de temps, une femme me demande d’attendre, puis elle me ramène mes chaussures 5 minutes après. Je suis persuadée que c’est elle qui me les a volées, mais un contrat reste un contrat, je lui donne la rançon promise. Elle se fera en tout cas bien sermonnée par le gardien du temps qui n’a rien perdu de tout son manège. Ravie d’avoir retrouvé mes chaussures et surprise de mon détachement par rapport à la situation, je retourne avec Jean-Roch à l’hôtel.

Le soir venu, après une bonne sieste d’une heure, nous allons faire un tour à l’ashram pour méditer où j’aperçois avec surprise mon Allemande tant recherchée il y a deux jours et qui avait eu un malaise au temple. Je lui demande des nouvelles de sa santé qu’elle m’assure meilleure. Elle m’explique qu’elle vit ici depuis 4 ans en essayant d’améliorer ses problèmes de santé par la spiritualité, dernière alternative après l’abandon des médecins sur son cas. Elle n’a pas l’air d’avoir toute sa tête. La pauvre… Rassurée sur son état de santé du jour, je la quitte après l’avoir serrée dans mes bras.

Jean-Roch et moi dégustons un délicieux massala dosa dans un petit restaurant indien puis prenons un dernier lassi dans un café avant d’aller nous coucher.

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