Tiruvannamalai et son ashram

Le 11 octobre 2009

Nous avons donné rendez-vous à Florent dans une boulangerie française pour petit-déjeuner, nous le retrouvons là-bas à heure dite et dégustons avec bonheur un délicieux pain au chocolat accompagné d’un bon café et d’un jus de fruits frais. Nous faisons nos provisions de sandwiches préparés dans de bonnes baguettes françaises pour ce midi, puis quittons Florent, il est temps pour nous de partir.

Un coup de rickshaw plus tard, nous voici à la gare routière. Deux minutes après, nous sommes entraînés dans le bus qui part immédiatement pour notre destination et qui démarre aussitôt après notre montée. Pour une fois, c’est du rapide ! Nous nous serrons sur un petit banc, notre grande taille à James et à moi ne jouant pas en notre faveur pour notre confort. Mais James réussit tout de même à s’endormir alors que je me distrais en regardant le paysage ou le film à la télévision qui mélange cette fois amour, danse et transsexualité à ma plus grande surprise !! Ils sont vraiment étranges ces Indiens… Si conservateurs dans leur vie quotidienne et pourtant sortant des films avec des transsexuels dans un bus public ! Je ne cherche plus à comprendre ce pays, et c’est ce qui fait sa beauté aussi !

Trois heures plus tard, nous voici arrivés à Tiruvannamalai où un rickshaw nous conduit jusqu’à l’ashram qui, je l’espère, possède des chambres libres. Malheureusement, à notre arrivée, on nous apprend qu’il n’y a plus de place pour nous. C’est dommage, James aurait bien aimé essayer l’expérience de vivre dans un ashram pour quelques jours. Je les soupçonne d’avoir des chambres libres mais de ne pas vouloir nous les donner sous prétexte que nous n’avons pas réservé à l’avance, ou bien les tatouages de mon ami les refroidissent un peu… C’est vrai qu’il ne colle pas vraiment avec l’image qu’on se fait d’un dévot, mais n’apprend-on pas dans les enseignements spirituels à ne pas juger les gens sur leur apparence ?

Nous voici donc à la recherche d’une guest house, le choix ne manquant pas tout autour, mais nous ne voulons pas prendre n’importe quoi. Nous avons quelques adresses mais les Indiens nous font tourner en bourrique en nous indiquant des directions contradictoires à chaque questionnement. Après un bon moment d’arpentage de rues en tous sens, nous finissons par trouver une jolie guest house non loin de l’ashram. Ouf ! Nous nous posons et James préfère continuer sa sieste tandis que je vais voir ce qui se passe à l’ashram.

Tout le monde se retrouve dans un grand hall où des photos du guru Ramana Maharshi mort en 1950 au terme de 50 ans de vie contemplative dans une grotte recouvrent les murs. De jeunes enfants vêtus d’une toge blanche psalmodient ensemble des chants sacrés, ce qui crée une drôle d’atmosphère. Je me laisse encore une fois absorber par l’énergie qui y règne, étant comme hypnotisée par ces chants purs et simples semblant sortir de la bouche de petits anges. Je reste toutefois dubitative sur les fidèles qui effectuent de grands cercles autour de l’autel en marchant plus ou moins vite. Ils tournent ainsi durant des heures, tête baissée, les yeux dans le vague, perdus dans leur monde intérieur, comme des poissons rouges dans leur bocal.

J’assiste ensuite à la puja (offrandes aux divinités) qui s’exécute dans un amoncellement de fleurs diverses puis je pars méditer dans la salle réservée à cet usage. J’assiste pour finir à des chants en sanskrit donnés par des adultes cette fois, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre comme toujours, puis je finis par réussir à m’extirper tant bien que mal de cette force qui aimante et qui veut me retenir ici, pour aller rejoindre James à la chambre. Je le trouve toujours endormi. Qu’est-ce qu’il dort, cet homme-là !

Nous partons dîner dans un petit restaurant végétarien, accompagnés par de petites chauves-souris (il y en a même une qui rencontre malencontreusement le ventilateur en marche et se fait mutiler au passage…) puis nous déambulons dans la rue principale à la recherche d’un quelconque endroit pour prendre un dernier verre, mais il n’y a rien de tel dans le coin. Tant pis, nous rentrons sagement nous coucher !

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