Là-haut sur ma montagne…

Le 5 octobre 2009

Aujourd’hui, on a le droit à une demi-heure de sommeil en plus, la cloche ne sonnant qu’à 5h30 ! Youhou… C’est la fête ! J’effectue mon heure de méditation avec les quelques personnes qui sont encore là puis avale goulûment mon petit déjeuner.

Je décide ensuite d’aller me promener dans les montagnes vu le temps superbe qu’il fait encore ce matin. Je traverse un petit village local où quelques Indiens vivent dans des cahutes toutes simples. Un petit garçon d’à peine 3 ans vient vers moi en me tendant une fleur qu’il vient de cueillir. Je suis touchée par ce beau geste innocent à mon égard.

Je me rends ensuite en haut d’une montagne où se trouve une église qui semble dominer tous les environs. La vue y est superbe ! J’aperçois le centre zen au loin, perdu dans la forêt, isolé de tout. Je reste une bonne heure à admirer le paysage, prise dans mes pensées. Ce silence et cette nature grandioses me ravissent jusqu’au plus profond de mon être, j’ai du mal à partir d’ici. Je me fais une raison, je dois ranger mes affaires au centre en vue de mon départ de ce soir.

L’après-midi se déroule tranquillement, je passe beaucoup de temps au soleil dans le jardin. Malheureusement, je crois que cette fois-ci, j’ai bien la turista et j’alterne lecture dans le jardin et séjours aux toilettes. Ca risque d’être compliqué dans le bus ce soir. Je prends mes pilules de charbon, produit naturel qui aide les maux de ventre dans ces cas-là, ainsi que de l’extrait de jus de pamplemousse, un antibiotique naturel également. Ca s’arrange dans la soirée. Espérons que je tienne jusqu’à demain matin !

Olga, une Aurovilienne russe que j’avais chargée de me faire rembourser mon billet de bus, revient de la ville victorieuse, même si ça n’a visiblement pas été évident pour elle. Je m’en veux de l’avoir fait courir dans toute la ville pour mon remboursement. Je lui paierai un pot en route, vu que nous partons toutes les deux ce soir pour Pondichéry.

Mon sac prêt, ma chambre nettoyée, nous descendons, Olga et moi, à pied jusqu’au village après avoir dit au revoir une dernière fois à notre petit coin de paradis. Nous attendons le bus dans la nuit noire éclairée par une pleine lune étincelante. Il a évidemment du retard comme tout bon bus indien qui se respecte. Enfin, il arrive, nous grimpons dedans alors qu’il s’arrête à peine pour nous laisser monter. Ma place est la première tout devant, juste devant l’écran de télévision qui hurle en hindi ou en tamul un film indien mélangeant violence et passion à l’eau de rose, les explosions et coups de fusil se mêlant aux danses indiennes. Bref, pas facile de dormir avec tout ce raffut. Par contre, les sièges sont confortables, larges et ils s’allongent presqu’entièrement mais vu la vitesse à laquelle le conducteur prend les virages, on est ballotté à droite et à gauche sans arrêt. Le film fini et avec l’aide mes boules Quiès, je réussis à trouver un sommeil entrecoupé de courbatures dans les jambes ou le dos à cause de ma position inconfortable pour essayer de pallier les virages impromptus.

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