Ah des rencontres !

Le 18 septembre 2009

Malgré mon heure de coucher décente, je me réveille encore une fois vers les 5h du matin. Ceci dit, je commence à m’habituer à cette heure matinale et je poursuis mon petit rituel de ces derniers jours : je lis jusqu’à ce que le jour se lève puis je pars profiter des lieux encore endormis. Seuls les Indiens sont levés à cette heure, je ne croise aucun Blanc. Le village est plutôt désert, je dois le reconnaître. Mais je n’en apprécie pas moins la beauté du moment, le soleil se levant derrière la falaise, le bruit de la mer se cognant avec majesté contre les rochers me procurant toujours une sensation de paix intense et rassurante.

Je prends mon petit déjeuner dans le seul restaurant à peu près ouvert, tout en me faisant dévorer par les moustiques matinaux. Je descends ensuite sur la plage déserte qui n’appartient qu’à moi pour le moment. Mais rapidement des Indiens curieux me rejoignent, tout en restant à bonne distance. Vaguement inquiète et mal à l’aise au début, je finis par décider qu’ils ne sont pas dangereux et je peux profiter pleinement des lieux. Petit à petit, des Occidentaux me rejoignent tandis que le soleil inonde la plage de ses chauds rayons. Je loue un parasol, ne désirant pas finir en homard à la fin de la journée. J’alterne entre baignade dans cette eau déchaînée qui soulève des vagues de plus de 2 mètres me faisant plus d’une fois boire la tasse, et conversation avec les autres touristes. La mer permet de faire des connaissances. Jouant dans les vagues, il est facile de parler à son voisin. Je rencontre un Anglais, une Suisse allemande (ils sont partout !) et un groupe de Français. Je m’aperçois vite que tout le monde ne cherche pas la même chose de son séjour en Inde. A part la Suisse, les autres recherchent les plages et l’amusement. Ils ne connaissent pas (et ne veulent pas connaître) la véritable Inde. Je me rends compte alors que moi non plus je n’ai pas encore reconnecté avec la véritable essence indienne. Ici comme à Kovalam, c’est vraiment aménagé pour les touristes. Ce sont des endroits charmants, rêvés pour qui veut profiter de la plage à bas prix mais, si on ne fait que ça, on rate tout des beautés et mystères de l’Inde.

Je quitte ensuite mes amis pour aller m’octroyer un massage sur la falaise. J’aurais dû prendre une douche avant d’y aller parce que les massages au sable, ça n’a rien de plaisant. Surtout quand il s’agit plutôt d’un malaxage brutal au lieu d’une douce caresse. Mais bon, j’imagine que ça doit faire du bien au corps quand même. Les massages en Asie sont rarement doux, de toute façon, ce n’est pas leur but premier. Tout cela m’a épuisée en tout cas et je retourne à ma chambre faire une petite sieste. Evidemment, je m’endors à nouveau et rouvre un œil vers les 20h30, complètement groggy. Je me fais violence pour me lever et aller souper, je resterais bien encore une fois à finir ma nuit !

Je retrouve les Français dans un restaurant et je m’incruste à leur table. Ils sont sympathiques mais ne sont visiblement ici que pour boire le plus de cocktails possibles. Je les accompagne en en prenant un mais ce sera mon seul de la soirée. Je ne suis pas venue en Inde pour faire la fête et me soûler jusqu’à 2h du matin, je peux faire ça à Montréal ! Je les quitte après dîner pour me coucher bien sagement sous une pluie battante. Le temps change vite ici !

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