Arrivée en Inde

Le 14 et le 15 septembre 2009


J’arrive à Hong Kong à 6h du matin le 15 septembre, ayant perdu une journée au passage. La loi des décalages horaires! Je sors de l’avion pour me dégourdir les jambes tout en sachant que je repars dans une heure à bord du même appareil en direction de Singapour. Je ne suis pas au bout de mon voyage, le but étant l’Inde du Sud!

Hong Kong… J’y étais il y a 5 ans maintenant, tout comme Singapour que j’ai visité deux ans auparavant. Je sens que l’Asie est de nouveau proche, étant quasiment la seule blanche dans l’appareil, sans parler de la langue si différente de nos langues occidentales. Ca y est, me revient cette même excitation qui m’envahit à chaque fois avant de fouler le sol asiatique. J’aime! J’ai hâte d’arriver en Inde à présent, me demandant comment je vais appréhender ce pays si contrasté et exotique qui ne m’a pas toujours convenu lors de ma première visite il y a 5 ans. Mais là je pense être plus prête psychologiquement pour ce type de pays, et j’ai envie de me faire bousculer un peu, de tester mes limites dans ce domaine. Avec un pays comme l’Inde, je risque d’être servie!

Cinq heures plus tard, j’atterris à Singapour comme prévu où une escale de 6h m’attend avant mon vol pour l’Inde. J’hésite: est-ce que je sors de l’aéroport pour faire un tour en ville ou bien je reste sagement à attendre mon vol. Vu que je connais déjà Singapour pour l’avoir visité auparavant et que je suis passablement fatiguée et en manque de sommeil, je décide de rester en transit pour me reposer. Je m’aperçois rapidement que l’aéroport de Singapour est le meilleur endroit où passer plusieurs heures à attendre! Entre Internet gratuit, la possibilité de jouer à des jeux vidéo, de faire toutes sortes de boutiques, d’aller se promener dans un vrai jardin de tournesols ou bien de s’allonger dans de confortables fauteuils, une musique douce sortant de haut parleurs intégrés aux sièges qui vous enveloppent entièrement de ces notes de musique discrètes, j’ai de quoi faire! Singapour est extraordinaire d’un point de vue technologique! Son aéroport le reflète bien…

Je réussis à dormir un peu sur les transats de la salle d’aéroport. Ca fait du bien! Je me réveille juste à temps pour passer en salle d’embarquement. Un peu plus et je ratais mon avion, moi! En plus, la porte d’embarquement change trois fois de numéro… Même à Singapour, ça commence à être le bazar dès qu’on veut partir en Inde! Et je n’y suis pas encore… J’admire les femmes en sari qui envahissent la salle d’embarquement avec leur tête qui dodeline pour dire oui. Je commence même à sentir un peu les odeurs d’épice! Yououh, ça devient bon! Le vrai voyage va maintenant commencer…

Je me retrouve dans l’avion à côté d’une petite fille de 2 ans qui me regarde curieuse avec ses grands yeux noirs, en me lançant de grands sourires édentés. Rapidement cependant elle se met à pleurer, n’aimant visiblement pas trop les avions. L’appareil est loin d’être plein, Trivandrum en Inde n’apparaît pas au sommet des lieux touristiques à visiter, je change donc de place pour pouvoir dormir un peu. Je m’assoupis quasiment durant tout ce trajet de 4 heures. Ca y est, nous atterrissons enfin sur le sol indien! A moitié endormie encore, je ne réalise pas trop ce que ça signifie réellement. Je m’aperçois qu’en comptant toutes mes heures d’avion cumulées, j’ai passé 24 heures en vol! Pas mal… L’Inde du Sud se trouve exactement à l’opposé du globe par rapport à San Francisco.

L’immigration rapidement passée, mon visa touristique étant bien valide, je pars récupérer mes bagages. Un rapide tour aux toilettes me montre bien que je ne suis plus à Singapour là. Un vieux siège sur lequel je n’ose même pas m’asseoir fait office de toilettes, la chasse d’eau n’existe pas en Inde, il faut verser de l’eau dans la cuvette à l’aide d’un petit récipient. Le papier toilette est remplacé par un petit jet d’eau qui permet de se laver où il faut. Bienvenue en Inde! Je me surprends à sourire toute seule. Ma première impression pour mon retour ici est plutôt bonne. D’autant plus que j’avais un terrible souvenir de mon arrivée à Delhi 5 ans plus tôt mais Trivandrum a l’air plus calme et on m’a dit que l’Inde du Sud était quand même un peu plus tranquille que le Nord. Ce n’est pas la dense foule à laquelle je m’attendais, les gens vous accostant de toutes parts. A part un ou deux chauffeurs de taxi qui viennent me voir, personne ne m’importune.

Mon sac à dos récupéré, je pars à la recherche d’un distributeur de billets. Etonnamment, il n’y en a pas dans l’aéroport international, mais il faut se rendre jusqu’au terminal des vols nationaux. Allez comprendre la logique… J’entreprends seule une petite marche à travers les buildings désaffectés pour aller chercher ce satané distributeur. A 22h passées, la nuit étant tombée depuis longtemps, je m’en serais bien passée. Bref, je finis par le trouver puis prends un taxi pour qu’il m’amène à Kovalam, une petite station balnéaire en bord de plage. Un endroit idéal pour se relaxer quelques jours, je pense. Je lui demande aussi de me trouver un hôtel par la même occasion, n’ayant rien réservé d’avance. L’avantage en Inde, c’est qu’il n’est pas nécessaire de réserver quoi que ce soit à l’avance, les gens se mettant en 4 pour trouver une solution, c’est certain. Le taxi est ravi d’avoir à me trouver une chambre, il aura sa commission au passage et je sais que même à cette heure avancée de la nuit, trouver un hôtel sera facile ici. Demandez la même chose à un chauffeur de taxi à San Francisco à 23h… Il vous répondra gentiment que ce n’est pas son job!

Je mets un moment à deviner de quel côté de la route les voitures sont censées rouler en Inde, la conduite de mon chauffeur n’étant pas claire à ce sujet. Si ça a l’air d’être à gauche, je le devine plus de par la position du volant dans le véhicule que de par sa conduite. Entre les chiens errants, les gens qui se trouvent n’importe où sur la route et les autres voitures, il faut être attentif à tout instant.

Bref, 20 minutes plus tard, il me dépose à un hôtel dans mes prix où juste trône un lit dans une chambre sans meuble avec une salle de bains privative. Parfait! Je remercie tout le monde et fonce prendre ma douche à la façon indienne. On remplit un grand baquet d’eau à l’aide d’un robinet d’eau froide puis, à l’aide d’un petit récipient (le même que celui qui sert de chasse d’eau), on se verse l’eau sur la tête! L’eau coule à même la salle de bains qui ne possède qu’un petit trou dans un coin par terre pour l’évacuation. Ca ressemble à mon spa japonais de San Francisco mais en beaucoup plus basique et certainement moins classe! Après cette bonne douche rafraîchissante (il fait 30° dehors), au lit! Je me glisse dans mon sac à viande en soie, le lit ne possédant pas de drap et je n’ai aucune envie de me coucher directement sur le matelas. Par contre, le sommeil a du mal à venir, ce n’est plus mon heure! Avec le décalage horaire et mes incessantes siestes coupées, mon corps ne sait plus bien sur quel pied danser…

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